Nous avions déjà interrogé et rencontré Jean-François Zygel lors de passages antérieurs dans la région. Il revient en août 2019 aux Chorégies pour un ciné-concert, et pour quelques autres dates en Provence.
-Jean-François Zygel, comme en 2017 en amont du Fantôme de l’opéra, toujours aux Chorégies d’Orange, vous faites précéder votre ciné-concert Faust d’un récital gratuit, la veille, dans la cour Saint-Louis réaménagée.
-Le « récital diabolique » du 3 août est effectivement gratuit (mais pas le ciné-concert !). Je vois ce récital comme une sorte de démonstration pyrotechnique de virtuosité… pour laquelle il faudra peut-être que je conclue moi aussi un pacte avec le diable ! Un récital à la façon de Liszt, qui n’adorait rien tant que d’improviser en public, et d’ailleurs je lui « piquerai » certainement plusieurs thèmes (Mephisto Waltz, Faust Symphonie, Czardas macabre…) comme sujets d’improvisation, ainsi qu’à Berlioz, Schumann et Gounod !
-Et le lendemain, dimanche 4 août à 21h30, ce sera le ciné-concert Faust, une légende allemande.
-A propos du ciné-concert du 4 août, j’ai retrouvé ce lien où je tente d’expliquer l’art du ciné-concert (c’était à l’occasion de la musique que j’ai composée cette saison pour le Nosferatu du même Murnau, pour la Philharmonie de Paris).
Il existe plusieurs films muets traitant du même sujet que certains célèbres opéras. Pour mémoire, mes derniers ciné-concerts sur ce thème ont eu lieu, à l’Opéra de Nice le Faust de Murnau en mars dernier ; à l’Opéra de Monte-Carlo La Veuve joyeuse d’Erich von Stroheim en octobre dernier et Les Nibelungen de Fritz Lang en novembre prochain ; aux Chorégies d’Orange Le Fantôme de l’opéra en août 2017 et donc le Faust de Murnau le 4 août prochain ; à la Philharmonie Luxembourg Les Nibelungen de Fritz Lang et le Faust de Murnau ; en coproduction Capitole de Toulouse/Cinémathèque de Toulouse le Carmen de Jacques Feyder ; et aussi Le Fantôme de l’opéra en mars dernier à l’Auditorium de Lyon, à l’Opéra de Varsovie en mai dernier, et en septembre prochain au festival Enescu de Bucarest, sans oublier La Bohème de King Vidor et Les Misérables d’Henri Fescourt au festival Musica de Strasbourg, au Parvis de Tarbes et au festival international de Jérusalem.
-Quelle activité ! Je crois que vous donnerez également d’autres concerts, plus traditionnels, en Provence cet été, après l’annulation, pour raisons techniques, de votre Requiem imaginaire prévu dans le cadre des Musicales du Luberon le 25 juillet ?
-En effet, je participerai aux Ferréofolies de Viens, les 10 et 11 août, un festival qui me tient à cœur. J’y donnerai deux récitals les 10 et 11 août, en hommage à deux grands poètes français que j’affectionne tout particulièrement, Rimbaud et Apollinaire, à la recherche de la musique des mots, moi qui aurais rêvé d’être poète ! C’est un nouveau format que je tente, où je suis à la fois compositeur, pianiste et récitant. Je n’imagine pas la vie sans la musique, je n’imagine pas la vie sans poésie. J’espère que cela plaira au public ! Samedi 10 août à 19h ce sera « Jean-François Zygel improvise sur Rimbaud », et le dimanche 11 août à 18h, « Jean-François Zygel improvise sur Apollinaire ».
-Et ailleurs ?
-Quelques jours plus tard, je serai au Festival Musiques en Ecrins de Vallouise. Le 16 août j’y donnerai deux récitals solo consécutifs (pour ceux qui viennent aux deux récitals, le dîner est offert !) : à 17h « Jean-François Zygel improvise sur Mozart », et à 20h30 « Jean-François Zygel improvise sur Bach ». Je suis sûr que le public sera heureux et excité, comme c’était le cas aux XVIIIe et XIXe siècles, de voir un artiste créer la musique sous ses yeux. Hommage à Bach, hommage à Mozart : les pianistes de jazz aiment à improviser sur des standards de jazz (Summertime, Round Midnight, Caravan…), pourquoi les improvisateurs classiques n’auraient pas eu aussi leurs « standards classiques » ? (propos recueillis par G.ad.)
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