Eglise Saint-Pierre-aux-liens, Entraigues-sur-la-Sorgue (84). Dimanche 3 avril, 17h
Ensemble vocal Homilius. Quatuor à cordes Les Solistes d’Avignon : Cordelia Palm & Sophie Saint-Blancat, violons, Fabrice Durand alto, Emmanuel Lécureuil, violoncelle. Aliénor Girard-Guigas, harpe
Direction, Sébastien di Mayo
Zelenka, Repons des Ténèbres. Caldara, Stabat Mater. Jommelli, Lux Aeterna
Après deux concerts de solidarité (au Pontet en février contre la mucoviscidose et à Villeneuve-lès-Avignon en mars pour l’Ukraine), le chœur avignonnais Homilius donne son concert de printemps ce dimanche à Entraigues-sur-la-Sorgue, sous la direction de son chef Sébastien di Mayo. D’autres talents se joindront au sien, des instrumentistes auxquels le lie une complicité artistique garante de qualité.
Ainsi des Solistes d’Avignon, quatuor à cordes issu de l’Orchestre National Avignon-Provence, dont Cordelia Palm est violon super solo, Sophie Saint-Blancat, premier violon, Fabrice Durand, chef de pupitre alto, et Emmanuel Lécureuil, violoncelle ; ainsi également de la harpiste Aliénor Girard-Guigas. Au programme, trois œuvres baroques.
Très estimé du luthérien Bach qui le connaissait, le catholique tchèque Jans Dismas Zelenka (1679-1745) témoigne dans ses quelque deux cents œuvres d’une inspiration plus passionnée, plus émotionnelle. Les Repons ou Office des Ténèbres accompagne la montée progressive de l’aurore le Vendredi-Saint, alors que l’on éteint peu à peu les cierges qui avaient accompagné les ténèbres.
Le célébrissime vénitien Antonio Caldara, lui, chanteur et violoncelliste, auteur de quelque 3.000 œuvres (1670-1736), a inspiré d’immenses compositeurs comme Bach, Telemann, Haydn et Mozart, et rencontré auparavant les Scarlatti, Corelli et Haendel ; entre Venise, l’Espagne et Vienne où il s’est finalement établi, il s’est enrichi de toute l’effervescence européenne de cette époque exceptionnelle ; son Stabat Mater (1726) est un oratorio pour chœur mixte et petit ensemble instrumental, évoquant la douleur de Marie au pied de la croix.
Quant au Napolitain Niccolo Jommelli (1714-1774), son opéra Didone (1748) eut l’heur de plaire au compositeur Métastase, son aîné de 16 ans, et à Marie-Thérèse d’Autriche ; de même en 1770 pour son Armida et un Mozart de 14 ans. La pièce « Lux aeterna » est le passage lumineux de son Requiem ou Messe pour les défunts (1756), alors célébrissime en Europe avant d’être détrôné, une génération plus tard, par celui de Mozart.
G.ad.
Dimanche 3 avril, 17h, église St-Pierre-aux-liens, Entraigues-sur-la-Sorgue. Libre participation aux frais.
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