Camelia Jordana et de nombreux artistes rendront hommage à une icône égyptienne
Dans cette 79e édition foisonnante, la chanteuse Camelia Jordana fait partie des artistes qui rendront hommage à l’icône égyptienne, Oum Kalthoum, à la Cour d’honneur du palais des papes d’Avignon le 14 juillet.
« Trouver une inspiration qui nous déplace ». Avec le choix très politique de la langue arabe, langue invitée de la 79e édition du Festival, Tiago Rodrigues sait qu’il œuvre dans un contexte « polarisé à l’extrême ». Mais le programme qui vient d’être dévoilé fera d’abord parler des corps : sur les dix artistes de langue arabe, six sont des chorégraphes. On y retrouvera le chorégraphe libanais Ali Chahrour, déjà bien connu du Festival, avec sa création 2025 : When I saw the sea, qui semble confirmer le tournant désormais plus engagé de l’artiste, en travaillant avec des femmes migrantes au Liban. Mais c’est la jeune chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen qui ouvrira symboliquement le bal, dès le 4 juillet, avec They always come back sur la place du Palais des Papes, une performance participative gratuite, pensée pour le Festival.
Viennent ensuite les artistes tunisiens Selma et Sofiane Ouissi avec une recréation de Laaroussa quartet sur le thème des femmes potières, ainsi que leur compatriote Mohamed Toukabri pour une œuvre interrogeant les influences coloniales dans la danse contemporaine. Le chorégraphe marocain Radouan Mriziga vient avec sa création 2025 The Desert. Quant aux dramaturges programmés, remarquons les Palestiniens Khulood Basel et Bashar Murkus, ce dernier s’étant distingué par deux fois au Festival par ses thèmes sensibles. Sa pièce Yes Daddy, un dialogue entre un escort et un vieil homme, promet de faire parler. Quant à la dramaturge franco-irakienne Tamara Al Saadi, dont on se souvient de Place en 2019, elle présentera sa toute nouvelle création : Taire, qui met en miroir Antigone et Eden, une fille placée en foyer. Le dernier invité se niche dans « Vive le sujet », en la personne du dramaturge syrien Wael Kadour, pour une pièce sur les conditions de la création artistique dans les contextes de crise politique. Enfin, le Festival ne passe pas à côté d’Oum Kalthoum. Les chanteuses Camelia Jordana, Natacha Atlas, Souad Massi notamment lui rendront hommage à la Cour d’honneur.
S.G.-T. Photo F.Antérion
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