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Entretien avec Frédéric Roels, pour « Don Giovanni » (mai 2021)

C’est un directeur heureux que nous avons rencontré le samedi 22 mai 2021. Non seulement il rouvrait, le soir même, l’Opéra Grand Avignon sur un ballet L’Art d’aimer, après avoir maintenu, tant bien que mal, le lien avec public et artistes en accompagnant les productions entreprises et en organisant des captations ; mais de surcroît FR3-Provence-Côte-d’Azur s’apprête à diffuser ce vendredi soir 28 mai 2021 le Don Giovanni qu’il a mis en scène ; programmée pour avril mais privée de scène, cette reprise a été enregistrée il y a quelques semaines et trouvera un autre public.

Reprise ? Pas vraiment. Car si la lecture est celle que Frédéric Roels avait proposée en 2016 à Rouen et Versailles, la mise en œuvre s’est trouvée totalement chamboulée par les circonstances.

– En fait, je comptais reprendre la production antérieure. Et puis, la crise sanitaire et l’impossibilité de la reprendre sur scène et en public m’ont amené à la transformer. Tout le travail s’est ainsi trouvé différent. J’ai réécrit, raccourci : j’arrive à une version de 2h10.

– C’est donc la version viennoise de 1788 plutôt que la version praguoise de 1787 ?

– C’est bien la version de Vienne, avec encore quelques coupes.

– Quel type de coupes ? Les récitatifs essentiellement ?

– Certains airs ont été coupés entièrement, les récitatifs également ; et dans les airs avec reprise, j’ai supprimé la reprise.

– Avez-vous travaillé immédiatement dans la perspective de la version télévisée ?

– Comme on ne pouvait pas travailler sur scène, j’ai eu l’idée d’utiliser le théâtre comme décor. Le théâtre historique était en travaux, et, comme ma vision de Don Giovanni est celle d’un homme qui fuit, perpétuellement, l’utilisation du lieu même, dans sa totalité, coïncidait absolument avec cette vision. Don Giovanni, on est toujours en train de le chercher. Le théâtre devenait alors un merveilleux support de narration. Mais les chanteurs, eux, ont dû faire un travail entièrement différent pour la version télévisée : le rapport avec une caméra à 2 ou 3 mètres n’est pas le même qu’avec un public à 15 mètres ! Ils ont dû se concentrer sur un autre type de jeu, plus intériorisé, et perdre leurs habitudes de scène, par exemple abandonner le jeu face au public.

– les captations son et image ont-elles été réalisées ensemble ou séparément ?

– La captation son a été indépendante de l’image dans les airs, les parties d’ensemble, les chœurs, la partie orchestrale. En revanche, le son a été pris en direct dans tous les récitatifs, accompagnés au clavecin.

– Vous vous attaquez à Don Giovanni, un monument. Je crois savoir que vous êtes un mozartien de cœur. Comment aborde-t-on un monument ? Doit-on y chercher toujours du nouveau ? Surtout pour une version filmée, avec un illustre devancier comme Losey.

– Je ne cherche pas à trouver du nouveau à tout prix. Je cherche les choses qui, au cœur de la partition, résonnent avec ma propre sensibilité, le plus sincèrement possible, vis-à-vis de l’œuvre et vis-à-vis de moi-même. Des Don Giovanni, il en existe des dizaines. Il n’est pas question de se comparer à qui que ce soit. L’important, c’est de ne pas se trahir soi-même et de ne pas trahir l’œuvre. Il est tellement facile de se trahir, de se perdre soi-même ! Je fais donc une lecture de l’œuvre en profondeur, en cherchant tout ce qui peut entrer en résonance.

– Comment voyez-vous le personnage de Don Giovanni ?

– Ce qui me touche chez Don Giovanni, c’est ce personnage en fuite, toujours. Il fuit le monde, les relations avec les autres, il se fuit lui-même. C’est quelqu’un qui ne sait pas s’installer dans le temps : la durée lui fait peur. Les personnages féminins en revanche, sont très importants, volontaristes ; plus que les hommes, ce sont elles, les moteurs de l’histoire.

– Vous évoquez la fuite de Don Giovanni ; sans doute fuit-il aussi son destin, et cherche-t-il à fuir, à nier, ce Dieu qu’il ne cesse de défier ?

– En effet, il refuse toute autorité, quelle qu’elle soit, jusqu’à l’autorité spirituelle. Et le refus se situe dans le défi même.

– Cette saison 2020-2021 est votre toute première à l’Opéra Grand Avignon, dans des conditions pour le moins particulières. Mais vous êtes néanmoins dans un univers connu, puisque vous retrouvez ce Don Giovanni que vous aviez créé à Rouen. Vous retrouvez également Debora Waldman, aviez-vous dit lors de la conférence de presse de présentation de saison ?

– Oui, j’avais invité Debora plusieurs fois quand j’étais directeur de l’Opéra de Rouen. C’est avec elle que j’avais monté un opéra participatif, avec orchestre.

– L’opéra participatif est un peu votre marque de fabrique…

– On le dit (sourire). On me dit du moins que je suis le 1er en France. Je ne suis pas l’inventeur du genre ; je l’avais découvert en Italie, où cela se pratique depuis une vingtaine d’années. Mais je l’ai importé en Belgique, puis en France. Je comptais en monter un cette année à Avignon, mais les circonstances ne l’ont pas permis. Je crois que c’est une bonne manière pour faire entrer le public dans le spectacle, en s’y investissant directement, par le chant en particulier.

– Précisément, vous deviez travailler avec des scolaires pendant cette année qui vient de s’écouler ; qu’en est-il de ces projets ?

– On a très peu travaillé, puisque les écoles ont fermé, et que depuis novembre nous n’avons pas pu poursuivre. Sauf le petit opéra Bastien et Bastienne, mais c’était encore une programmation de Pierre Guiral. Mais à l’avenir, je reviendrai à des projets de ce type, de plus grande ampleur : je préfère les « grands opéras participatifs ».

– « A l’avenir », dites-vous : je présume que la saison prochaine est déjà bien avancée, sinon terminée. Pouvez-vous nous en parler ? Des reports, des spectacles nouveaux ?

– La saison est en effet presque bouclée. Dans une quinzaine de jours nous ferons une campagne de pré-annonce, mais nous attendons début septembre pour faire une annonce complète. Dans la situation que nous vivons, il est difficile d’avancer déjà sur des certitudes.

– D’autant que le public lui-même n’est peut-être pas encore prêt à se projeter aussi loin.

– Je peux vous confirmer qu’il y aura en effet des reports de certains spectacles prévus cette année, et qui étaient déjà des reports d’années antérieures. Le reste (sourire), vous le saurez bientôt.

– Permettez-moi de revenir à Don Giovanni. Pensez-vous que cette mouvance, ce caractère labile des êtres, des choses et des situations, qui semblent caractériser votre lecture de l’œuvre, soit l’image de la période que nous vivons ? Le « monde d’aujourd’hui et de demain » sera-t-il différent du monde d’avant ?

– L’analogie est évidente. Le monde de Don Giovanni, comme le nôtre, est instable, insaisissable, et trouve un écho dans notre propre monde. D’ailleurs le décor scénique exprime ce déséquilibre, ce monde qui s’effondre, et qui est aussi en train de se reconstruire. Le monde d’après ne sera pas comme le monde d’aujourd’hui et d’avant. Des modifications structurelles vont apparaître ; il faudra d’adapter. Ce sera peut-être pour un bien ».

Propos recueillis par G.ad. Photo G.ad.

 

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