Voir aussi toute la saison 2022-2023 de Musique Baroque en Avignon
Samedi 19 novembre 2022, 18h00, durée 1h10, Avignon – Auditorium de la Collection Lambert, Rue Violette
Emiliano Gonzalez Toro, ténor
Ensemble I Gemelli : Marie-Domitille Murez, harpe ; Nacho Laguna, théorbe ; Louise Pierrard, viole (attention, les artistes ont changé depuis la première annonce)
Programme « Soleil noir ». Francesco Rasi, O che feliche giorno ; Indarno Febo ; Filli Mia. Giuseppe Cenci, La Mantovana. Francesca Caccini (1587-1641, fille de Giulio Caccini), Lasciatemi qui solo. Jacopo Peri, Un di soletto. Marco da Gagliano, Lamento d’Apollo. Giulio Caccini, Amarilli. Sigismondo d’India, Cara mia cetra. Francesco Rasi, Ardo ma non ardisco ; Messagier di speranza ; Canario pour luth seul. Sigismondo D’India, Amico hai Vinto. Claudio Monteverdi, Quel sguardo Sdegnosetto. Giulio Caccini, Dalla porta d’oriente. Francesco Rasi, O pura o chiara stella. Andrea Falconieri, E viver e morire
Spécialiste du premier baroque italien, le ténor Emiliano Gonzalez Toro s’est imposé comme « la » voix du Seicento. Il fait revivre son prédécesseur Francesco Rasi, qui créa le mythique Orfeo de Monteverdi, dans la beauté du timbre, la perfection technique et le goût des textes délicats. Il rayonne aussi dans le baroque des autres pays d’Europe, France ou Allemagne, et s’illustre dans le répertoire mozartien en XIXe siècle, sur de nombreuses scènes internationales (Aix-en-Provence pour notre région) et avec les plus grands chefs.
Son nom est associé à des instrumentistes (Ottavio Dantone, René Jacobs, Thomas Dunford…), des chefs (Emmanuelle Haïm, Christophe Rousset, Jean-Claude Malgoire, Christina Pluhar, Raphaël Pichon, William Christie, Hervé Niquet…), des ensembles (les Paladins, les Talens Lyriques, Pygmalion, l’Arpeggiata, Elyma, la Capella Mediterranea, Accademia Bizantina, les Arts Florissants, les Musiciens du Louvre).
Il passe avec la même virtuosité à des opéras de Mozart, Haendel, Vivaldi… ou à des opérettes ou opéras comiques (à Paris, Saint-Etienne Lausanne, Lisbonne).
Il a même enregistré avec son père Pancho Gonzalez en 2016 un hommage à la Nouvelle chanson chilienne des années 1970, en compagnie de Rolando Villazon et Ophélie Gaillard.
Son programme « Soleil noir » recrée le répertoire qui se donnait des salons de l’aristocratie des XVI-XVIIe siècles. Il est accompagné par l’ensemble I Gemelli qu’il a créé avec Mathilde Etienne en 2018 pour défendre la musique vocale, des pièces les plus connues aux œuvres plus confidentielles voire inédites. Un ensemble à géométrie variable, puisque, selon les programmes, il peut aller du duo jusqu’à une bonne quarantaine de musiciens. L’ensemble joue sur instruments anciens, et tous ses enregistrements, comme ceux du ténor lui-même, ont été largement salués par la critique.
Sous peu en ligne notre entretien avec Emiliano Gonzalez Toro.
G.ad. Photos Michel Novak
Laisser un commentaire