Une manière sensible et touchante de parler de l’adolescence en difficultés
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Théâtre La Factory Roseau Teinturiers, 10h00, durée 1h45. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au : www.la-factory.org
Parler de l’adolescence, faire parler des adolescents qui sont en souffrance, essayer de leur montrer un chemin pour vivre malgré tout ce qu’ils ont subi, croire en eux afin qu’ils réussissent à se reconstruire, voilà le thème de cette pièce écrite avec beaucoup de sensibilité par Gabrielle Gay.
Nous sommes plongés au cœur d’un centre pour adolescents. Nathanaëlle s’occupe d’eux, elle les protège, les entoure mais les encadre aussi en posant des règles. Elle sait se montrer à la fois stricte et tendre. Elle se dévoue vraiment totalement pour eux, même si les retours qu’elle obtient sont parfois difficiles à vivre. Elle est brillamment incarnée par Gabrielle Gay elle-même. Les adolescents ont tous une blessure que l’on découvrira au cours de la pièce, par des flashs sur chacun d’eux afin de nous permettre de comprendre leurs réactions, pourquoi ils sont des écorchés vifs qui ne croient plus en eux ni dans le monde qui les entourent. Hormis ces moments de focalisation sur l’un d’eux, on les voit évoluer de manière collective. On vit avec eux les difficultés de la vie en collectivité, de l’acceptation de l’autre, de sa différence, de ses réactions. On vit aussi la naissance de l’amour, le début de la reconstruction. Tous les acteurs incarnent avec beaucoup de justesse ces adolescents. Ils nous touchent par leurs faiblesses, par leur difficulté à exprimer leurs sentiments. Les moments de libération de la parole instaurés à partir de jeux sont vraiment bien trouvés et agissent comme des révélateurs qui nous donnent envie d’aider ces jeunes à se construire.
Le travail de lumière est extrêmement important, les projecteurs permettent d’éclairer certains moments, de focaliser notre attention tandis que d’autres restent dans l’ombre.
Une pièce très touchante et sensible sur l’adolescence malmenée qui fera forcément écho à toutes les souffrances que la vie impose quel que soit l’âge. Un bel éclairage sur l’importance de parler et de trouver des moyens de s’exprimer. Un bel hommage rendu à tous ceux qui œuvrent pour aider les autres à se reconstruire.
Sandrine.
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