Dmitry Sin, une étoile qui monte
Lundi 5 août, 18h, Parc du Château de Florans
Dmitry Sin, piano (voir notre entretien)
Ludwig van Beethoven, Sonate n°32 en ut mineur, opus 111
Sergheï Rachmaninov, Sonate n°1 en ré mineur, opus 28
Pour le jeune pianiste russe, diplômé de l’Ecole Normale de Musique de Paris, lauréat de plusieurs concours internationaux, le concert donné à la Roque d’Anthéron est un deuxième passage. Nous l’avions effectivement entendu l’an dernier lors d’une journée du piano en hommage à son professeur Rena Shereshevskaya : il avait alors interprété Schumann et Rachmaninov.
Cette année, l’artiste nous offre deux œuvres avec un résultat inégal : pour débuter la soirée, la 32e sonate en ut mineur op.111 de Beethoven. Il s’agit de l’ultime sonate du compositeur, écrite en deux mouvements très contrastés présentant une difficulté technique et rythmique bien réelles. Dmitry Sin établit d’emblée un corps à corps avec l’instrument, on aurait aimé plus de nuances dans la lecture de cette page beethovenienne.
Dmitry Sin est plus à l’aise dans la 1e sonate en ré mineur op.28 de son compatriote Rachmaninov. Déjà interprétée l’an dernier par l’artiste, cette œuvre inspirée du Faust de Goethe s’apparente aux symphonies à programme sur le modèle de la Faust Symphonie de Franz Liszt. Cette sonate très complexe et dense offre de grands contrastes pianistiques. Le jeune Dmitry Sin y est à l’aise, il fait preuve d’une grande virtuosité très physique qui sied à ce compositeur. Le jeu pianistique de l’artiste est d’une grande puissance, digne de Rachmaninov. C’est une révélation pour le public ; le jeune artiste offrira généreusement jusqu’à quatre bis à un public conquis par sa fougue (3 pièces de Scriabine, un compatriote encore, et La Valse de Ravel). (D.B. Photos M.A.)
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