Le Capitole Studios au Pontet (84) ravit depuis de très nombreuses années les amateurs de beaux spectacles, qui sont parfois aussi des abonnés de l’Opéra Grand Avignon. Un public souvent fidèle, qui apprécie de bénéficier des plus prestigieuses productions internationales, à quelques pas de chez lui. D’autant que, si de nombreuses salles diffusent de grandes productions, des circuits différents de distribution permettent des programmations – partiellement – différentes, et l’on peut donc, en quelques kilomètres, passer de Paris-Bastille au R.O.H. de Londres, ou au Bolchoï, ou au Metropolitan de New York…
Anecdotiquement, le Capitole-Studios du Pontet, qui, à notre connaissance, a été pionnier en la matière, a noué divers partenariats ; l’entracte est donc pimenté par une flûte de Crémant grâce au Vin devant soi, accompagnée de 2 chocolats grâce à Puyricard ; et avant le lever de rideau, une tombola est gratifiée de billets pour l’Opéra Grand Avignon, les Chorégies d’Orange, ou les Carrières des lumières des Baux-de-Provence, ainsi que de parfums ou gourmandises diverses.
Cette saison 2023-2024 « Prestige » proposera 4 opéras et 4 ballets, tous venus de Londres, contre 7 opéras et 3 ballets en 2022-2023 (6 productions londoniennes et 4 parisiennes). A des tarifs raisonnables (17€/ 15€ abonnés et Afia/ 11€ -16 ans).
Wagner est relativement rare au Royal Opera House ; on n’hésitera donc pas à commencer la saison par Das Rheingold (L’Or du Rhin), dans une mise en scène de Barrie Kosky, toujours intelligemment original, et sous la direction du pétulant directeur artistique de l’illustre maison, Antonio Pappano (mardi 17 octobre, 19h30).
Le Ballet du R.O.H. est de grand talent, et ses productions sont sublimes, surtout quand Carlos Acosta, son charismatique ex-danseur étoile incandescent invente la chorégraphie de Don Quichotte ; créée il y a 10 ans, cette production colorée et jubilatoire revient pour notre plus grand bonheur (jeudi 30 novembre, 19h30, 3h20). Autre ballet, les fêtes de fin d’année se vivront avec l’inoxydable Casse-Noisette de Peter Wright, pour lui aussi une reprise, le charme de cet univers onirique n’ayant pas pris une ride (vendredi 22 décembre 2023, 19h30, 2h50).
C’est un 3e ballet qui ouvrira le millésime 2024, tardivement puisqu’en février : Manon, de Kenneth MacMillan, un titre plus rare que les précédents et qui pourrait légitimement aiguiser la curiosité (mercredi 7 février, 20h, 3h15). Puis c’est avec un très grand classique du répertoire qu’on revient à l’opéra, avec la bouleversante Madama Butterfly, mise en scène par de Moshe Leiser et Patrice Caurier (jeudi 18 avril, 19h30, 3h15). Un très grand classique suivra, le ballet du Lac des cygnes, où tulles et tutus auront la vedette (jeudi 30 mai, 18h30).
Qui se plaindrait de revoir une nième Carmen, surtout sous les traits de la délicieuse Aigul Akhmetshina entourée d’un plateau largement international (mardi 18 juin, 19h30, 3h45) ? Jonas Kaufmann terminera la saison en beauté dans Andrea Chénier, heureusement de moins en rare, de David McVicar et dirigé par Antonio Pappano (jeudi 4 juillet, 19h30, 3h15).
Tarifs : 17€/ 15€ abonnés et Afia/ 11€ -16 ans. Toutes infos sur le site officiel.
G.ad.
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