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Festival In d’Avignon 2024 : cycle de musiques sacrées (30-06/ 23-07-2024)

 

Voir aussi tous nos articles du mois de juin

et tous nos articles du Festival In d’Avignon 2024

Du 30 juin au 23 juillet 2024, un Cycle de musiques sacrées, à travers les instruments patrimoniaux du département – Avignon et Comtat venaissin -, dans le cadre du Festival In d’Avignon

Partenaire du Festival d’Avignon depuis 1967 à la demande de Jean Vilar, l’association Musique Sacrée et Orgue en Avignon propose un Cycle de concerts d’orgue et de musiques sacrées qui a pour but de mettre en valeur les instruments historiques d’Avignon et de sa proche région. Ce partenariat s’est poursuivi sous les directions de Bernard Faivre d’Arcier, Hortense Archambault et Vincent Baudrier, Olivier Py et désormais le nouveau directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues.

Il s’agit d’un véritable Festival de musiques sacrées, original par son style et sa conception, s’inscrivant dans la pensée voulue par Jean Vilar : ouverture et dialogue, recherche, accueil des jeunes artistes, effort vers un public populaire. Les concerts programmés font découvrir à un large public la variété des sites ainsi que la beauté du patrimoine historique qui abrite ces instruments.

Outre la mise en valeur dans chaque concert, du patrimoine des orgues historiques d’Avignon et de la proche région par des organistes internationaux de renom, la programmation 2024 proposera une alternance entre des concerts de musique de chambre avec orgue et des concerts avec chœurs.

Le 30 juin à la Collégiale de Roquemaure, nous pourrons entendre les plus belles pages sacrées du Bel Canto avec des oeuvres de Rossini, Bellini, Verdi, en alternance avec des œuvres pour orgue de Cornet, Duron, Correa de Arauxo, interprétées par Petra Ahlander, soprano, Pierre Guiral, basse et Radoslaw Marzec à l’orgue.

Les 6 et 7 juillet à la Métropole-Notre-Dame-des-Doms d’Avignon et à l’église de Caumont-sur-Durance, le chœur Apta Julia et l’organiste Luc Antonini présenteront des chœurs romantiques allemands de Mendelssohn, Brahms et Schumann sous la direction de Pierre Guiral.

Les 10 et 11 juillet à l’église de Malaucène et au château du Barroux sera programmé le Quatuor à cordes Les Ailes avec des quatuors de Mozart, Haydn et Beethoven.

Le 13 juillet à la Collégiale Saint-Agricol d’Avignon nous pourrons réentendre les plus belles pages sacrées du Bel Canto toujours avec des œuvres de Rossini, Bellini et Verdi en alternance avec des œuvres pour orgue cette fois-ci de Gorski, Nowowiejski, de La Tombelle interprétées par l’organiste Polonais Wladyslaw Szymański.

Le 20 juillet à l’église de Beaumes-de-Venise et le 21 juillet à l’Eglise de Malaucène, sera programmé le chœur de femmes Cum Jubilo avec l’Ave Verum de Mozart, la Messe brève de Leo Delibes et la Messe des pêcheurs de Villerville de Fauré-Messager. Le chœur Cum Jubilo, accompagné à l’orgue par Luc Antonini, sera placé sous la direction de Pierre Guiral et les interventions d’orgue soliste seront confiées à Christian Ott, organiste de la Cathédrale de Versailles, qui nous proposera des œuvres de Sweelinck, Couperin, Bach, Mozart, Lefébure-Wély.

Le 23 juillet nous pourrons découvrir des musiques de la Renaissance au baroque pour cornet Renaissance, percussions anciennes et orgue dans la petite église de Beaumont-du-Ventoux.

Enfin nous renouvelons l’action pédagogique lancée l’an dernier, avec une Master Class d’interprétation par Daniel Meylan, cours collectifs et individuels tous niveaux, sur l’Orgue historique Charles Boisselin (1712) de Malaucène, du 15 au 19 juillet.

Luc Antonini

« Merteuil ». Buffon. Off Avignon 2024

 

Une suite originale, de très belle facture

Voir aussi tous nos articles sur le Festival Off

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Théâtre Buffon, 19h305, durée : 1h10. Du 3 au 21 juillet. Réservations au 04-90-27-36-89

Marjorie Frantz décide d’écrire la suite des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, idée originale et parfaite réussite. La rencontre à laquelle nous allons assister est le face à face entre la marquise de Merteuil et Cécile Volanges. C’est autant un dialogue qu’un duel, car Cécile a des comptes à régler avec la marquise, qui, bien que retirée du monde, garde toute sa verve. Cécile est incarnée avec beaucoup de sensibilité mais aussi de force par Chloé Berthier. Elle semble fragile mais saura montrer sa force et sa maîtrise. Marjorie Frantz, elle-même, devient la marquise de Merteuil. Elle sait rendre à la perfection tant sa froideur et son cynisme que sa fragilité liée à sa solitude et à l’âge. Les deux actrices sont particulièrement justes et semblent en parfaite harmonie.

La rencontre, c’est Cécile qui l’a décidée, c’est elle qui a convoqué Merteuil mais sans signer sa missive. Nous partageons pendant un temps les interrogations et les doutes de la marquise, puis sa surprise. La mise en scène de Salomé Villiers rend à la perfection ce suspense puis cette impression de huis-clos accablant, tout en tension au long de l’échange. Cécile veut récupérer le manuscrit des mémoires que Merteuil a écrits et elle va déployer toute sa persuasion, voire la manipulation qu’elle a apprise à ses dépens ; on ne reconnaît plus en rien en elle de la naïve oie blanche du roman d’origine.

On évoque évidemment la condition féminine, mais aussi la manière de se libérer de ce rôle auquel la société cantonne les femmes, le droit à disposer de son corps, la liberté d’aimer… Tous ces thèmes résonnent de manière très moderne et ils continuent à nous questionner.

Le dénouement est pour le moins surprenant ; enfin Cécile tient sa vengeance. On n’en dit pas davantage…

Une suite originale et de très belle facture, sachant mêler tension, règlement de comptes et une vengeance qui nous ferait presque plaisir, une pièce à découvrir.

Sandrine. Photo Cédric Vasnier

« Le jeu de l’amour et du hasard ». Girasole. Off Avignon 2024

 

Une version jeune et moderne, jubilatoire mais qui risque de flirter avec l’excès…

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Théâtre du Girasole, 17h15, durée : 1h30. Du 2 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 82 74 42

Une version moderne et jeune de la pièce de Marivaux, voilà ce que nous propose la mise en scène de Frédéric Cherboeuf du Jeu de l’amour et du hasard. Les vers de Marivaux, parfaitement dits par cette jeune troupe, résonnent comme très actuels dans ce décor de guinguette, avec guirlande de lumières, boule à facettes, siège de jardin et juke-box portatif. Les costumes contemporains, comme la salopette de Silvia ou le marcel de Dorante, nous plongent dans la modernité, tandis que les costumes plus extravagants, un peu décalés, comme le manteau de fourrure de Mario ou le costume rouge éclatant d’Arlequin nous amusent beaucoup. Le propos de Marivaux et ses réflexions sur le mariage, l’amour et les raisons qui font que l’on s’aime, résonnent vraiment comme très actuels ; le décor et les costumes renforcent ce côté contemporain.

Les jeunes comédiens prennent beaucoup de plaisir à jouer ce marivaudage et nous en prenons autant à le voir. Ils sont tous très talentueux. La figure paternelle d’Orgon est campée avec beaucoup de justesse par Matthieu Gambier, avec un regard à la fois protecteur et amusé sur ces jeunes pris dans une aventure qui les dépasse et dans laquelle ils sont pris à leur propre jeu. Silvia et Dorante ont échangé leurs rôles avec leurs domestiques pour mieux observer l’autre et cela va provoquer bien des rebondissements et quiproquos jubilatoires. Les intermèdes musicaux, faits de chansons pop et disco, renforcent l’ambiance festive et joyeuse. On peut toutefois regretter qu’ils soient trop nombreux ; ils viennent casser le rythme et nous font parfois perdre un peu le fil de ces aventures. À vouloir trop en faire, on tombe parfois dans l’excès et c’est un peu dommage.

Une adaptation dynamique et moderne de cette pièce de Marivaux, par une jeune troupe chaleureuse et dynamique, qui égaye particulièrement le public.

Sandrine. Photo Mathilde Caelicia

« Le Cid ». Chêne noir. Off Avignon 2024

 

Un beau moment théâtral, mais une adaptation perturbante

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Théâtre du Chêne noir, 19h15, durée : 1h30. Du 29 juin au 21 juillet. Réservations au 04 90 86 74 87

            Le Cid, ce chef d’œuvre de Corneille, dont nous connaissons tous de mémoire quelques vers, est ici proposé dans une version abrégée et resserrée autour du personnage de Chimène. La metteure en scène, Frédérique Lazarini, fait le choix de ne laisser qu’un personnage féminin pour lui donner toute sa force et montrer le poids que fait peser sur elle cette société si masculine. On comprend cette volonté de mettre en avant Chimène, sans pour autant y adhérer.  Nous sommes ici trop loin de la pièce de Corneille. Supprimer le personnage de l’Infante est regrettable, mais n’empêche pas de comprendre et de voir l’intensité de ce dilemme entre amour et honneur. En revanche, transformer Elvire en un El Vire, un homme âgé, ne semble pas pertinent : comment pourrait-il remplir parfaitement le rôle de confident, presque un rôle maternel ? Et pourquoi faire figurer le jeune prince, et le faire figurer sous forme de marionnette alors qu’il n’est pas chez Corneille ? Le dénouement, avec l’enlèvement de Chimène par un personnage masqué, nous éloigne là encore du texte de Corneille ; nous ne comprenons pas le sens de ce rapt.

Néanmoins, malgré ces réserves sur les choix d’adaptation, on ne peut que souligner à la fois la qualité de la scénographie et celle du jeu des acteurs. Nous sommes d’emblée plongés dans un univers méditerranéen tant par le jeu des lumières que par la musique aux notes très orientales ; nous sommes dans cette Espagne du Cid, mais une Espagne rendue intemporelle tant par les costumes que le décor très épuré. Lara Tavella incarne avec brio une Chimène qui sait communiquer ses émotions, de sa fragilité du début et son amour à sa colère mais aussi ses doutes. Et les hommes qui l’entourent sont tout aussi brillants dans leur rôle.

Un beau moment théâtral, mais une adaptation perturbante… Quand on vise un public « classique », mieux vaut ne pas (trop) dénaturer l’œuvre.

Sandrine. Crédit photo Artistic Théatre

« Dans les forêts de Sibérie ». Gémeaux. Off Avignon 2024

 

Une expérience régénérante

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Dans les forêts de Sibérie. Théâtre des Gémeaux, 20h30. Durée 1h10. Du 1er au 31 juillet 2024.

C’est un spectacle dont on sort comme régénéré, purifié, à travers la glace coupante du lac Baïkal et le cocon d’une cabane perdue au milieu de nulle part. William Mesguich, qui joue la pièce depuis 300 fois, en portant la voix de Sylvain Tesson « délivre » – pesons le mot – le texte comme s’il l’inventait à chaque phrase ; chaque modulation cisèle les métaphores vibrantes, martèle les désespoirs, égrène le rythme des jours au long des six mois de solitude. On éprouve physiquement les hurlements du vent, la morsure de la neige, même bercés par Callas ou Peer Gynt. L’espace scénique s’est élargi depuis les premières représentations, rendant plus crédible et plus proche, cette solitude volontaire. Les lumières jouent une partition très variée d’une poignante sensibilité. Le « je » de l’écrivain, assumé par le comédien, amène chaque spectateur à une identification en miroir. Mais ce n’est pas une leçon de vie, c’est « la » vie, la pensée tranchante, exacerbée par l’isolement, les sensations polies par la cohabitation brutale avec soi-même. Le texte, magistral, d’une poésie incandescente, on voudrait se l’approprier, l’intérioriser. Surtout magistralement vécu par un comédien « habité ».

Geneviève, texte et photo

70 ans des ATP, à Avignon (18-05-2024), par Marie-Félicia

 

Samedi 18 mai 2024, la FabricA, Avignon

Fête des 70 ans des ATP (Amis du Théâtre Populaire), autour de la présidente Bernadette Ray-Flaud-Alphandéry, et en présence de nombreuses personnalités.

Représentants de la Ville, du Département, de la Région, de l’Etat. Et Tiago Rodrigues, actuel directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py, son prédécesseur, et les Scènes d’Avignon

Voir aussi le compte rendu de Maxime, avignonnais de souche…

C’est devant un large public et en présence de nombreuses personnalités politiques et de la scène, que les Amis du Théâtre Populaire (ATP) ont fêté les 70 ans de l’association samedi 18 mai, à La FabricA.

« Quand Jean Vilar quittait la direction du Festival en 1953, un trio de passionnés, dont Jean Autrand, s’est engagé pour que l’aventure continue. Ce fut une Révolution qui s’est terminée par la victoire de Valmy », rappelle Bernadette Rey-Flaud Alphandery, présidente des Amis du Théâtre Populaire (ATP), pour lancer la fête des 70 ans de l’association, à la FabricA. Il était une fois, juin 1954, la naissance des ATP. Associés à la gestion du Festival, ils ont créé les manifestations annexes du verger Urbain V, amélioré l’hébergement des jeunes, décoré la ville, créé le grand prix de peinture… Dès 1955-56, les ATP présentaient leur première saison théâtrale, en dehors du Festival, à l’Opéra. Depuis, la Ville a aménagé la salle Benoît XII. Mais les bénévoles d’aujourd’hui restent fidèles à l’esprit des fondateurs. « Nous recherchons la qualité au profit de tous et à la portée de tous », souligne la présidente.

Les ATP ont essaimé pour pallier le manque de structures théâtrales sur le territoire, et en 1966 naissait la Fédération des ATP. Elle compte une quinzaine de structures en France. Chacune est libre de sa programmation. « Nous nous réunissons pour coproduire chaque année un auteur vivant dont le texte n’a jamais été porté à la scène, depuis Pascal Rambert, le premier lauréat, en 1986. La mission des ATP, c’est du théâtre partout, et des tarifs accessibles au plus grand nombre, » énonce Nadine Egea, présidente de la FATP.

« Pour moi les ATP, c’est avant tout un acte de résistance qui compte pour l’histoire d’Avignon et nous rappelle combien la culture est vitale à notre ville et à notre vie, souligne Cécile Helle, maire d’Avignon. Les ATP, c’est aussi une lignée historique toujours vivante, depuis Jean Vilar, avec le compagnonnage du Festival d’Avignon et des Scènes permanentes. Les ATP, c’est un lieu, Benoît XII, un quartier, les Teinturiers, et une ville, Avignon. Car c’est d’Avignon que tout est parti. Les ATP sont la promesse d’un théâtre populaire, accessible à toutes les générations et à toutes les catégories sociales. C’est une grande famille (artistes, public, bénévoles) qui se traduit par la fidélité du public et prouve qu’il y a la place pour une culture qui n’est pas mercantile, mais accessible à toutes celles et ceux qui veulent s’y confronter. »

Après les allocutions de Renaud Muselier et Tiago Rodrigues (ci-dessous), Lucile Urbani, bénévole des ATP, a offert une lecture des notes de service de Jean Vilar et d’autres textes, avec les Scènes d’Avignon : Danièle Vantaggioli du Chien qui fume, Alexandra Timar des Halles, Serge et Jean-Baptiste Barbuscia du Balcon, Sébastien Benedetto des Carmes, Paul Fructus, Vincent Siano et Tiago Rodrigues. Dans la salle, Jacques Montaignac, ému, veut partager un souvenir : « Quand j’étais directeur général de la culture, Jean [Autrand] me disait : « Jacques continue à me porter ». Ça me touchait. » Des témoignages ont suivi, filmés ou en direct, affirmant leur attachement aux ATP, la qualité de la programmation, le soutien à la création et la politique de l’association, pour que vive le théâtre.

Tiago Rodrigues et Renaud Muselier, amis des ATP

Renaud Muselier a rappelé l’engagement régional fort pour la création et la culture : pour le théâtre, la Région Sud soutient près de 120 opérateurs et 50 compagnies professionnelles. Au total, 10 millions d’euros (5,5% de son budget annuel) sont consacrés à 1.200 manifestations, pour promouvoir l’excellence des arts et rendre la culture accessible à tous, sur tous les territoires. « Dans ce monde anxiogène, la culture c’est le respect, la tolérance, pour essayer de comprendre et devenir plus intelligent. Dans la Région, 45.000 personnes travaillent de près ou de loin dans la culture », confie le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a pour cousine Bernadette Rey-Flaud Alphandéry.

Tiago Rodrigues, le directeur du Festival d’Avignon, a remercié les ATP pour leur fidélité depuis 70 ans, et s’est engagé à la mériter pour les 70 prochaines années. « Les ATP défendent un théâtre citoyen, populaire et de proximité, dans un monde où les règles du marché nous disent qu’il ne faut pas aller au théâtre. Nés dans un moment de crise, ils s’échauffaient pendant 70 ans pour arriver à un moment où l’on a le plus besoin d’eux. »

M-F.A. Photo M-F.A.

 

70 ans des ATP, à Avignon (18-05-2024), par Maxime

Samedi 18 mai 2024, la FabricA, Avignon

Fête des 70 ans des ATP (Amis du Théâtre Populaire), autour de la présidente Bernadette Ray-Flaud-Alphandéry, et en présence de nombreuses personnalités.

Représentants de la Ville, du Département, de la Région, de l’Etat. Et Tiago Rodrigues, actuel directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py, son prédécesseur, et les directeurs des Scènes d’Avignon, Serge Barbuscia (Balcon), Sébastien Benedetto (Carmes), Julien Gelas (Chêne noir), Alain Timar (Halles), Gérard Vantaggioli (Chien Qui Fume)

Voir aussi le compte rendu de Marie-Félicia…

Belle journée, hier, autour des 70 ans de l’ATP d’Avignon et de ce lien fraternel entre le Festival… et l’Auberge de France !

Étaient en effet réunis à la FabricA les amis…des Amis du théâtre populaire – appellation bien souvent dévoyée aujourd’hui ! – qui ont fêté celle qui en est aujourd’hui l’âme, Bernadette Rey-Flaud (après les quelque soixante années de présidence de Jean Autrand : un record !), à l’initiative de cette journée-anniversaire.

D’une table ronde qui, avec la complicité de la présidente nationale des ATP, de comédiens et metteurs en scène, a permis d’évoquer cette déjà longue histoire de 70 ans de théâtre populaire, sans oublier de réfléchir à ce que pourrait être l’avenir du théâtre et évoquer la sensibilisation, ô combien difficile, du jeune public.

À la participation appréciée et appréciable des compagnies avignonnaises, unies aux ATP dans un même amour du théâtre.

En passant par les interventions officielles – celles de Cécile Helle maire d’Avignon, de Renaud Muselier président de la Région Sud-Paca, et de Tiago Rodrigues actuel directeur du Festival – éloignées des propos habituels et formatés, et venues tout simplement du cœur ; ils ont salué le formidable engagement, bénévole, de Bernadette Rey-Flaud et de celles et ceux qui l’entourent avec dévouement et efficacité.

Et puis, pour clore cette journée d’une histoire culturelle de la Ville d’Avignon, cet hommage tellement juste et émouvant rendu à la Maison Jean Vilar par Nathalie Cabrera à la famille Tassan (Françoise et trois de ses fils) qui, du temps là aussi historique de L’Auberge de France, située à 2 pas de la Cour d’Honneur, lieu emblématique de la gastronomie avignonnaise (grâce à Primo Tassan) et annexe indispensable d’un festival naissant, grâce à l’exceptionnelle gentillesse de Jeanne Struby (mère et grand mère des premiers), sans laquelle le Festival, peut-être, n’aurait jamais eu lieu !!!

L’Auberge était la cantine et l’atelier de costumes de cette petite équipe festivalière, sans ressource, emmenée par la foi inébranlable et contagieuse d’un Jean Vilar dont le Festival allait faire la figure emblématique du théâtre populaire. Jean Vilar dont l’Auberge de France était la seconde famille et Jeanne Struby une sœur !

On comprendra que cette journée du 18 mai fut une journée « indispensable » qui, en rappelant ce qu’a pu être la création du Festival (avec, notamment, la fameuse « bataille d’Avignon ») et des ATP, permet de mieux appréhender ce qu’est aujourd’hui l’indispensable mission culturelle de notre cité.

MdlV. Photos C.I. & M.B.

 

Festival Off 2024 : l’affiche

 

A défaut de faire polémique comme en 2023, l’affiche 2024 pose question.

« Ça fait partie du jeu de faire réagir, d’interroger. Si elle passe inaperçue, ce n’est pas tellement intéressant ! » relève Harold David, coprésident avec Laurent Domingos d’Avignon Festival et Compagnie (AF&C). L’affiche est signée Oleksandra Dementieva, étudiante ukrainienne de l’École supérieure d’art. Le bleu céruléen – remplaçant le bleu nuit initialement proposé -, l’immobilisme, l’apesanteur voire la lévitation, tout cela nous ramènerait volontiers à Jean-Michel Folon… mais la poésie onirique en moins. Ou, plus sobre encore et un demi-sicèle plus tôt, à la colombe de Picasso (1949).

Car si l’affiche « revisite les symboles de la paix et de l’universalité », comme le précise AF&C sur sa page Facebook, le poisson, même portant une branche d’olivier, même ailé, est moins symbolique qu’une colombe. Néanmoins, nous explique-t-on, « il prend son envol vers demain et au-delà, comme un symbole d’un festival qui nous transporte vers des horizons artistiques insoupçonnés. Il nous rassemble, nous apaise et nous invite à changer de regard ».

Par le partenariat signé pour 3 ans par AF&C et l’ESAA (l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon, dirigée par Morgan Labar), ce sont les étudiants qui réalisent l’affiche du festival, la convention se terminant cette année. Le choix s’est opéré à partir d’une vingtaine de projets sélectionnés, anonymes : l’identité de la lauréate na été découverte qu’a posteriori. Agée de 35 ans, Oleksandra Dementieva, réfugiée ukrainienne, est arrivée d’Irpine en mars 2022, avec sa fille alors âgée de 4 ans et son chien. Ses photos de son appartement détruit ont été exposées en mars dernier à la chapelle Saint-Michel d’Avignon, dans le cadre de l’événement Passe-Murailles, organisé par l’ESAA.

G.ad. Photo M.F.A. pour Vaucluse-Matin

 

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