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« La Femme samouraï », création mondiale sans public, Orchestre National Avignon-Provence (5-2-2021)

La Femme samouraï, création mondiale en salle vide

 

Pierre Thilloy, La Femme Samouraï (création mondiale, notre entretien ici), commande de l’Orchestre National Avignon-Provence. Vendredi 5 février 2021, Opéra Grand Avignon Confluence. Visible sur https://www.youtube.com/channel/UC_qYVOE0tgdX7O7Z7uQMOSA

Direction, Gast WALTZING. Scénographie, Pierre THILLOY. Tambours taïkos, Fabien KANOU. Danseur, Yon COSTES. Chorégraphe, Chinatsu KOSAKATANI. Assistante chorégraphique, Sara ORSELLI

 

 Prévue pour mars 2020, la création a été différée pour les raisons sanitaires que l’on connaît. Elle a été enregistrée – sauvée au milieu de toute une programmation annulée – presqu’un an plus tard sans public, devant une poignée de journalistes, et mise en ligne le soir même, aux jour et heure prévus du concert. Le concert antérieur de l’Orchestre National en Région Avignon-Provence, « Revisiter », sous la baguette de Debora Waldmann, avait également bénéficié d’une captation et diffusion pendant une quinzaine de jours sur YouTube et Facebook.

La Femme samouraï est une création mondiale, un saut dans le vide sans filet. Chinatsu Kosakatani, par exemple, la chorégraphe dont le travail avait commencé quand s’était terminé celui du compositeur, n’avait découvert, que dans les derniers jours in situ, la résonance particulière que pouvait avoir l’œuvre en version symphonique. Le chef luxembourgeois Gast Waltzing, lui, a trouvé dès lundi à son arrivée une véritable osmose artistique avec un Orchestre qu’il venait de découvrir.

Si Pierre Thilloy le compositeur (notre entretien ici) avait déjà accompagné l’Orchestre dans sa tournée en Inde en 2013, c’est avec cette Femme samouraï de commande qu’il compte bien emmener la phalange avignonnaise à Osaka, pour l’Exposition universelle de 2025 ; un des rares orchestres français, dit-il, à soutenir ainsi la création contemporaine.

S’attendre à une « fresque musicale tellurique où la transe sonore et visuelle compose une danse initiatique et tribale », comme le soulignait le dossier de presse, pouvait faire trembler le monde prétendument frileux des mélomanes classiques. Rencontrer pour la première fois une œuvre nouvelle est également déstabilisant. En l’absence de références antérieures, la sensation se substitue à l’analyse… tout en garantissant a contrario une véritable fraîcheur d’écoute.

Sur une même scène à huis clos, réunissez donc un orchestre symphonique, un chef spécialiste de jazz et musiques de films, un musicien jouant de tambours japonais (impressionnante performance physique), et un plasticien lillois devenu danseur oriental professionnel. Confiez-leur une partition imprégnée d’une double culture et faisant le grand écart entre Occident et Orient. Et moteur !

Un tableau composite ? Qu’importe, on accepte d’être dérouté. Pas bousculé, mais doucement pris par la main, pour se laisser entraîner dans l’inconnu. Au début sans doute, des éléments se cherchent : rythmes lancinants, arrivée quasi chorégraphiée de Fabien Kanou rejoignant ses instruments, apparition progressive d’une silhouette aux voiles noirs et blancs (Yon Costes) dont on accepte volontiers le mystère. Puis la narration s’enchaîne ; la femme voilée et masquée occupe l’espace – visuel ? imaginaire ? -, partageant la scène avec les musiciens, laissant entrevoir parfois une poitrine masculine ; puis, inversant la naissance biblique qui tire la Femme d’une côte de l’Homme, c’est ici un homme qui jaillit des voiles de la femme, dans un espace-temps qui s’étire, se dépouillant lentement du masque blanc hiératique et des robes ; enfin, dans une « symphonie des sens, un opéra de la sensualité », homme et femme se confondent, jouant la totale harmonie du monde en toutes ses composantes réconciliées. J’aime à croire que Diotime de Mantinée, dans le Banquet de Platon, avait entrevu, dans une fulgurance de prophétesse, cette Femme samouraï, et l’avait comprise au-delà des siècles. Faut-il s’en étonner ? C’était une femme…

G.ad. Photos G.ad.

 

 

 

 

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