Une autre façon de « voir » un concert !
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Théâtre du Girasole, 12h05 du 07 au 30/07 ; Tel 04 90 82 74 42 et aussi par Internet. Spectacle musical (partir de 10 ans).
Une autre façon de « voir » un concert !
A priori, ça aurait pu paraître une évidence : un membre de Classiqueenprovence et de Musique baroque en Avignon se doit de couvrir Vivaldi, L’âge d’or. Et pourtant, il a fallu une parade pour que je sois attiré par la jeunesse des interprètes.
Tout d’abord, la salle du théâtre du Girasole transmet bien le son des instruments. Ce qui a son importance pour que le public perçoive la qualité d’interprétation de chacun des membres du Concert Idéal. Mais, ce n’est pas un concert ordinaire dans le sens où il y a une mise en mouvement des instrumentistes. La chorégraphie d’Olivier Fourés est élégante. Elle souligne les rythmes et montre l’aisance des musiciens, sans les mettre en danger de faire des fausses notes. Dans la salle, nous observons mieux les moments de complicité entre eux, ce qui est sympathique. De plus, l’ambiance lumineuse, crée par Thomas Jacquemart, évolue pour chaque morceau. Cela participe au dynamisme du spectacle. Cette esthétique visuelle me paraît intéressante, en particulier pour attirer de nouveaux publics vers le Baroque. Cela peut aussi, donner un aspect festif à une soirée moins banale pour les abonnés des saisons.
Vivalidi, tant de monde connaît le prêtre roux ! Ici, Marianne Piketty, directrice artistique et interprète, a choisi des pièces beaucoup moins connues de son répertoire. Elle y ajoute d’autres œuvres comme celles de Barbara Strozzi, hum, hum, une compositrice du XVIIe siècle qui sort enfin de l’ombre. Il y en a aussi de F. Turini, D. Gallo, M-A Ziani, C. Monteverdi et T. Albinoni, tous vénitiens ou des environs : belle cohérence ! Si la touche des grands maîtres se reconnaît dès les premières notes, j’ai surtout apprécié le fait de découvrir des morceaux peu donnés.
Le concert était-il idéal ? Il nous a fait passer un très agréable moment et ses interprètes gagnent à être connus individuellement !
Norbert. Photo Bernard Moatti
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