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Entretien avec Thomas Dunford, luth et théorbe, mai 2018

« Je voudrais approfondir plutôt que courir »

x.Thomas-Dunford-5-©-Julien-Benhamou-1024x726

Thomas Dunford, né en 1998, est le fils de deux gambistes, eux-mêmes élèves de Jordi Savall. Il pratique avec le même bonheur luth, théorbe, guitare. Si le baroque est son univers de prédilection, il aime aussi sortir des sentiers battus, avec la même délicate sobriété, avec la même sérénité.

Le dimanche 13 mai, il donnera dans la galerie du musée Calvet d’Avignon avec la mezzo soprano Lea Desandre un concert de baroque italien, en dernier rendez-vous de saison de Musique Baroque en Avignon. Rencontre entre deux avions avec un musicien « apaisant ».

Logo CLENPR 21-06-17

-Vous avez choisi pour votre concert avignonnais un programme de baroque italien. Quelles sont donc les couleurs du baroque italien ?

-En fait c’est un programme mixte, qui conjugue trois générations différentes. Monteverdi a été le maître de Cavalli, qui a été lui-même le maître de Strozzi. Nous proposons donc un voyage à travers ces trois générations. Moi je joue des pièces de Kapsberger, un luthiste très connu à son époque, en quelque sorte le roi du luth. La plupart de ses œuvres ont été malheureusement perdues, mais on a retrouvé il y a peu trois livres, contenant essentiellement des toccatas. Quant aux airs chantés, ils se rattachent au thème de l’amour, sauf la pièce toute particulière de Merula, qui évoque la Vierge berçant son Enfant ; dans les airs chantés, je jouerai beaucoup d’improvisations ; Lea, elle, a toutes les notes écrites, mais avec toute possibilité de libre interprétation. Je devrai créer l’émotion à partir de la basse continue, souligner le texte ; il faut créer une harmonie au feeling, pour mettre en lumière l’essentiel, le texte.

-Comme le disent des spécialistes comme Jean-François Zygel, « improviser ne s’improvise pas », c’est un art particulièrement difficile.

-Il faut auparavant assimiler beaucoup de structures, pour les réutiliser en adéquation avec l’improvisation. A l’époque, c’était des éléments comme l’appoggiature qu’il fallait maîtriser ; et tout cela doit ensuite devenir naturel. Il faut acquérir tous les moyens techniques, puis les laisser mûrir, pour que l’inconscient s’en empare et les assimile comme siens. C’est ce qui fait qu’aucun musicien ne joue jamais de la même façon, dans son phrasé, son rythme… C’est ce qui fait la différence d’avec un ordinateur. Rendre la partition, oui, mais il y a diverses façons de la rendre, et c’est l’interprète qui en fait la valeur. Il faut trouver la note juste du moment juste.

-Il me semble d’ailleurs que les partitions anciennes étaient beaucoup moins contraignantes.

-Oui, elles étaient plus libres. Déjà les musiciens contemporains à leur époque les coloraient différemment, même s’il y avait des constantes. Les Lacrymae, par exemple, sur des conventions identiques, étaient toutes différentes.

-Comment avez-vous construit, avec Lea Desandre, ce programme ? Avec une linéarité narrative, ou des oppositions, des jeux de miroirs… ?

-Nous avons cherché à varier au maximum. Que l’oreille soit sans arrêt surprise, par le luth notamment, avec des univers différents, tantôt calmes, tantôt dynamiques, comme un opéra. Mais unis par un thème commun, l’amour. Par exemple Barbara Strozzi, tiré d’Héraclite, « Udite » : « écoutez », puis des lamentations, puis le calme de la contemplation de la nature. Mais parfois nous changeons le programme en cours de concert, selon l’inspiration du moment ; nous faisons notre propre cuisine…

-Vous menez, sans bruit médiatique, une carrière riche. Quels sont vos projets les plus proches, notamment avec le futur ensemble Jupiter ?

-En effet, c’est principalement l’ensemble Jupiter qui nous occupe. Je donne en ce moment beaucoup de récitals Bach, à Barcelone par exemple dont je reviens. Un CD doit sortir en juin, de Suites pour violoncelle, de chaconnes…

-Bach écrivait-il pour votre instrument ?

-Ces Suites, il les a écrites pour violoncelle d’abord, puis pour luth ; les autres pièces, c’est moi qui les ai transcrites.

-Et l’ensemble Jupiter, comment se constitue-t-il ?

-Je vais commencer avec des gens que j’ai rencontrés depuis une dizaine d’années, dans divers contextes, avec qui nous nous sommes découvert une réelle complicité artistique, et qui ont tous envie de réaliser des choses différentes. Ce sont des instrumentistes, Lea sera le personnage central, dans les concertos de Vivaldi notamment, et toujours dans l’esprit de musique de chambre. Nous sommes neuf musiciens venus de divers horizons, sans chef. Jusqu’à très récemment dans la musique baroque on n’avait pas besoin de chef, et jusque chez Mozart même. Nous ne voulons pas être les instruments du geste du chef.

-Le personnage du chef ne naît vraiment qu’au XIXe siècle, je crois.

-Surtout avec la musique romantique. Dans le symphonique, quand les masses sonores bougent ensemble, la nécessité du chef se fait sentir. Pour nous, non. Nous voulons retrouver la spontanéité de Vivaldi, de Mozart même. Nous voulons être tous égaux, et que chacun de nous soit lui-même compositeur. Nous devons avoir la conscience technique et harmonique de ce qui se passe, dans la créativité du moment. Nous avions tous envie de faire autre chose que ce que nous faisons habituellement, de nous responsabiliser pleinement. Notre CD sortira en novembre.

-Quels sont ces neuf musiciens ?

-Vous retrouverez Jean Rondeau au clavecin, Peter Whelan au basson, Bruno Philippe au violoncelle, Douglas Balliet à la contrebasse, Théotime Langlois de Swarte et Louis Creach’ aux violons, Jérôme Van Waerbeke à l’alto (NDLR : le 1er concert de l’ensemble Jupiter sera donné au Festival de Saint-Denis, le 17 juin 2018, pour la Légion d’Honneur, dans un programme Vivaldi, Airs et concertos).

-Si vous n’aviez pas été ce que vous êtes, qu’auriez-vous aimé être, ou faire ?

-J’adore la musique, c’est ma passion. Donc j’aurais fait de toute façon de la musique. Mais aller ici, là, Barcelone, Avignon, Londres, ne me séduit pas… J’aspirerais à une vie plus simple. Je suis nostalgique d’une vie de village. J’aurais peut-être aimé être berger.

-Vous auriez réinventé la pastorale !

-Je voudrais qu’on soit plus en contact les uns avec les autres. J’en ai assez de courir au lieu d’approfondir. Nous jouons des musiques exigeantes, je voudrais les approcher davantage en profondeur. Et puis me concentrer sur mon groupe, calmer le rythme, faire les choses à fond, ne pas glisser d’un projet à l’autre, travailler avec des gens que j’aime, rester plus concentré. Que tout soit propre. Que la musique soit un moment d’humanité, puissant, où tout le monde se donne à fond, et où chacun est pleinement responsable ». (propos recueillis par G.ad., mai 2018. Photo Julien Benhamou)

 

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