Semaine d’art en Avignon : « Tango Neruda » au Balcon (23-10-2020)

Un pas de deux sauvage

Tango Neruda, Théâtre du Balcon, Avignon. Dimanche 25 octobre, 17h, mardi 27 et mercredi 28 octobre, 19h (horaire couvre-feu). Réservations au 04 90 85 00 80

Dans le cadre de la Semaine d’art en Avignon 2020

En raison du couvre-feu instauré depuis le 23 octobre à minuit, la séance prévue le mercredi 28 octobre à 20h30, est programmé à 19h00,

Pablo Neruda / Pablo Picasso / Astor Piazzolla
Adaptation et mise en scène, Serge Barbuscia
Serge Barbuscia, récitant ; Florencia Garcia & Jérémy Braitbart, danseurs

Voir aussi la Semaine d’art en Avignon (23 à 31-10-2020)

et la Semaine d’art dramatique de Jean Vilar (1947)

Dans le cadre de la semaine d’art en Avignon, un pas de deux sauvage et sensuel entre Pablo Neruda, Astor Piazzola, Pablo Picasso… et le théâtre du Balcon de Serge Barbuscia.

Avec un titre et ses consonnes occlusives qui frappent comme le talon sur le sol, avec des voyelles qui claquent comme le soleil brûlant de l’Espagne torride, avec deux noms qui dessinent la beauté et la souffrance, le ton est donné…

Après le beau poème murmuré en ouverture de rideau, c’est un pas de deux pictural, musical et poétique, qui se tisse, se tresse, se dénoue, entre les toiles colorées de Picasso, la musique de Piazzola et les textes de Neruda. C’est un combat brutal et passionné qui s’engage, entre l’homme et la femme, entre l’homme et le taureau, entre l’homme et lui-même, peut-être entre l’homme et son destin ; qui sait s’il n’y joue pas sa vie ?

Un récitant, deux danseurs, entre étreinte sensuelle et corps-à-corps sauvage, disent et rythment l’amour, le désir, l’absence, le temps, la mort, l’au-delà de soi. Parfois enveloppés parfois heurtés par les lumières à la palette intense, ils brandissent la muleta comme un drapeau ou un linceul. Depuis sa création en 2004, le spectacle a changé de distribution mais garde sa sculpturale beauté, dans la ligne des grands « phares » (Hugo, Lorca…) de la culture et de l’art dont Serge Barbuscia nourrit son parcours dramaturgique.

G.ad. Photos Gilbert Scotti