Difficile d’échapper à Molière cette année, plus encore que d’habitude ! D’ailleurs, le voudrait-on ? S’il appartient chaque année aux grands classiques du Festival, le 400e anniversaire de sa naissance renforce légitimement sa présence. Plus de vingt pièces de Jean-Baptiste Poquelin – qui coiffe au poteau Shakespeare, une autre valeur sûre (15) – sont répertoriées dans « la bible du Off » (page 452), traitées de façon diverse : plusieurs Fourberies de Scapin (Cour du Barouf, 11h & 15h, façon commedia dell’arte par Carlo Boso bien connu ; mais aussi à la Condition des soies, 17h50), un Dom Juan (3 Soleils, 16h50), Les Femmes Savantes (Cour du Barouf, 17h), plusieurs Misanthrope (Albatros, 22h15 ; Lucioles, 15h45), deux Tartuffe dont l’un au féminin (Adresse, 14h15 ; Notre-Dame, 16h50).
On verra aussi quelques adaptations, « d’après Molière » : Le Malade imaginaire et ses femmes (Al Andalus, 17h25) ou en la majeur en comédie musicale (Oriflamme, 11h35), ou le Misanthrope (Corps-Saints, 22h10), ou Dom Juan… et les clowns, d’Irina Brook (Fabrik Théâtre, 12h), enfin le Bourgeois gentilhomme de l’exubérant Kronope (Fabrik’théâtre, 17h50).
Mais il ne faudrait pas passer à côté de ce qu’on pourrait appeler des variations plus lointaines autour de Molière : J’ai rendez-vous avec Molière (Ambigu, 19h), ou bien un Molière volant, d’après Boulgakov (Avignon-Reine blanche, 12h40), ou un piquant Molière, l’Opéra… et les femmes (Rouge-Gorge, 16h), ou le pétillant acronyme M.O.L.I.E.R.E (Barriques, 14h25), ou le retour de Corneille-Molière l’arrangement (Atelier florentin, 21h35), l’excellent Voyage de Molière (notre photo), l’une des deux créations 2022 de Jean-Philippe Daguerre (Chien qui fume, 12h35), ou Les Amoureux de Molière (pièce qui se joue justement dans la salle éponyme de la Condition des soies, 11h30), ou l’ambitieux Tout Molière ou presque (Paris, 11h45).
Ou d’autres, laissées à notre libre vagabondage festivalier, et qui promettent peut-être de belles découvertes, même si le nom de Molière ne figure même pas dans le titre, comme Le Temps des trompettes (Chêne noir, 21h20) !
G.ad. Photo G.ad.
Laurent Cassagnau dit
Merci G.a.d d’avoir repéré Le Temps des Trompettes, la création de Félicien Chauveau pour le Théâtre National de Nice.
On est en effet sur l’histoire de J.B.Poquelin, et de ses « années de galère » comme Félicien s’amuse à la dire, façon seul-en-scène historico-décalé.
Si j’ai su éveiller votre curiosité, contactez-moi, on serait ravis de vous accueillir au Chêne Noir !
Et très beau Festival à vous et toute l’équipe.
Classique dit
Merci pour votre message.
Nous n’avions – et nous n’avons toujours pas, hélas ! – le don d’ubiquité et 1000 vies, mais n’hésitez pas à reprendre contact lors d’une prochaine édition.
Belle saison à vous tous !
Cordialement,
G.ad.