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Entretien avec Marie-Claude Pietragalla, danseuse (août 2020)

Marie-Claude Pietragalla au Festival Pierre Cardin de Lacoste (18 août 2020) :

« nous sommes des passeurs pour nourrir les autres »

Elle porte avec la légèreté d’une sylphide ses 40 ans de scène et les 15 ans de sa compagnie Théâtre du Corps Pietragalla/Derouault. Elle est la première danseuse étoile à s’être produite sur la scène de l’Olympia. Elle a été remarquée plusieurs fois au festival d’Avignon. Elle crée cette année son nouveau seule-en-scène, La femme qui danse, et le dansera dans les carrières de Lacoste le 18 août.

-Marie-Claude Pietragalla, vous êtes cette année sur scène « la Femme qui danse » après avoir écrit l’autobiographie éponyme. Quel a été votre chemin dans ce projet ?

–Il remonte à plus de 10 ans. C’est un ouvrage que j’ai écrit en collaboration avec Dominique Simonnet (journaliste, écrivain et éditeur, producteur de radio et de télévision, et chroniqueur de danse, ndlr). Depuis mon enfance et mon adolescence, je n’ai jamais aimé l’appellation « danseuse ». Il y a tellement plus dans l’expression « la femme qui danse » ! Il y a une humanité sous-jacente. Alors c’est tout naturellement qu’est venu le spectacle. Il donne une dimension humaine ; c’est mon expérience, mes rencontres, mes influences, tout ce que j’ai appris, la scène, les studios… J’ai été confrontée à des créateurs, moi-même je suis créatrice avec mes danseurs, mes musiciens, mes comédiens. J’exprime comment ce que nous vivons peut nous constituer. J’avais l’envie, maintenant, de pouvoir transmettre. Car en tant qu’artistes nous sommes des passeurs pour nourrir les autres. Je veux aider la jeune génération, qui a beaucoup de talent. Vous savez, à notre époque, malgré tous les outils mis à notre disposition, nous ne faisons pas mieux qu’avant ; avec les techniques numériques, nous avons en ligne des infos ou des spectacles venus des Etats-Unis, d’Australie ou d’Afrique, nous voyons les danseurs de là-bas ; mais rien ne remplace l’expérience directe et la transmission. Il n’y a rien de plus beau dans le spectacle que cette richesse, qui résonne en nous. Et j’ai des phrases qui résonnent en moi, profondément.

-C’est la mémoire du corps ?

–C’est la mémoire du corps ; s’y inscrivent des émotions, des sensations, parfois liées à des moments privilégiés, ou évoqués à travers une musique. Car notre corps, sur quelques notes de musique, peut se remémorer des émotions passées.

-C’est le cœur du spectacle La Femme qui danse ?

–Une expérience visuelle, et une expérience sensorielle ; elle s’appuie sur des technologies poussées, en collaboration avec la Muse en circuit, centre de création musicale contemporaine. Sur scène, j’aurai un  système de capteurs pour maîtriser la musique à travers les images ; je sais par exemple, à travers le mouvement, s’il faut accélérer ou décélérer. Vous verrez, c’est à la fois de la tradition et bien plus encore.

-Votre spectacle est chaque fois différent ; il se nourrit des émotions du moment, de la réaction d’un spectateur….

–En effet il n’est jamais le même, c’est ce que j’ai souhaité ; il y a une expression à transmettre aussi à travers la voix. Car j’ai aussi des textes inédits que j’ai écrits il y a quelques années. C’est une expérience très large, c’est la relation à l’autre, à l’espace, la musique, le rythme ; l’émotion de chaque moment est différente sur scène, on la recrée chaque soir. Avec Julien, nous avons le souhait d’avoir toujours le public très proche. Dans ce spectacle, on entend mes mots, mais le souffle est également amplifié ; le public entend ce qu’il n’entend pas habituellement – la respiration de la danseuse -, et cela donne du relief ; le souffle, c’est la vie.

-Vous aviez déjà créé un spectacle dans les carrières de Lacoste en 2007, Sade ou le théâtre des fous ; le lieu est-il particulièrement inspirant ?

–Il est magique : le plein air, les magnifiques carrières, le mur gigantesque… C’est un lieu inspirant, très poétique ; cela fait des années que ce festival existe, dans ces carrières magiques et ce château tout aussi magique, et dans tout le Luberon également c’est une atmosphère particulière. Et ce festival Pierre Cardin lui-même est particulier, avec une programmation intéressante ; j’arriverai le 15 ; j’irai évidemment entendre Gérard Depardieu dans le répertoire de Barbara. Quant à Pierre Cardin, c’est un homme d’une grande générosité envers les artistes ; il a toujours favorisé la création sous toutes ses formes, il est ouvert à toutes les formes d’art. C’est rare qu’un créateur se penche ainsi sur le travail des autres créateurs. C’est ce qu’on appelle un mécène, un des derniers grands mécènes, qui a aidé financièrement des générations d’artistes, qui a su découvrir de nombreux talents… Il a un œil perçant, il détecte les artistes en devenir. Que ce soit en France ou à l’étranger, il a une grande notoriété et les gens le traitent avec beaucoup de respect. Je l’ai remarqué par exemple en Chine, où je l’ai accompagné pour le spectacle Marco Polo. Il sait mettre en lumière les artistes, et il les aide financièrement.

-Comme Pierre Cardin, vous-même découvrez des talents. Parmi les jeunes auxquels vous enseignez, avez-vous déjà repéré quelques pépites ?

–J’ai déjà des jeunes artistes professionnels dans ma compagnie, et j’en vois aussi dans les générations à venir. Avec Julien nous avons par exemple un projet de création de CFA : c’est difficile pour les jeunes qui sortent d’institutions et qui ne sont pas toujours prêts à entrer dans la vie professionnelle ; nous voulons leur donner un enseignement pluridisciplinaire dans des cursus de 2- 3 ans. Car nous vivons dans une époque très difficile : nous avons à notre disposition des outils que notre génération n’avait pas autrefois… et il y a par ailleurs de moins en moins de travail !

-Après cette création, avez-vous d’autres projets ?

–Je vais créer Dans la solitude des champs de coton, de Koltès ; avec Julien, nous aimons le rapport avec la littérature notamment.

-C’est un texte difficile….

–Difficile mais extraordinaire, un langage d’une complexité et d’une richesse ! J’ai vu beaucoup de mises en scène de cette œuvre ; quand les corps des deux acteurs résonnent, des champs s’ouvrent, c’est de l’ordre de l’indicible, comme si l’on entrait alors au cœur de l’inconscient. Cela demande un gros travail sur la voix aussi, mais il faut que les artistes livrent par le corps ce qu’ils ne peuvent pas dire autrement. La création se fera en septembre, en France puis à Lausanne et en tournée.

-Vous deviez venir à l’Opéra Grand Avignon au printemps 2020, et puis l’épidémie a tout suspendu. La Covid-19 a-t-elle influé sur votre travail ?

–On vit encore dans une incertitude pesante qui fragilise notre profession de façon terrible ; tout le monde a repris le travail, nous sommes les seuls à ne pas pouvoir exercer notre passion, notre métier. Les artistes avaient par exemple beaucoup investi dans Avignon, dans le Festival mais aussi dans la saison entière. S’il n’y a plus d’économie, il n’y a plus d’art. Aujourd’hui, comment porter une parole pour dire qu’on vit quelque chose de terrible ? Il n’y a pas de réponses à nos questions, ou des réponses contradictoires. On prend le train, le métro, à côté d’inconnus, et on ne peut pas aller dans une salle de spectacle ! Et l’insécurité nous empêche de nous projeter, et fragilise tous les artistes, les théâtres…

-Si vous n’aviez pas été ce que vous êtes, femme et artiste libre, qu’auriez-vous aimé être ou faire ?

-Il est difficile de se projeter dans une vie qui ne soit pas artistique. Mais j’ai un amour profond pour les animaux ; soit dans une ONG soit dans l’humanitaire, en tout cas tournée vers les autres et vers les animaux. C’est difficile pour nous dans l’art, que ce soit la littérature, la musique, la peinture… Mais ma 2e passion m’entraîne vers les animaux. Dans quelques années j’aurai peut-être un refuge ; je suis très admirative de l’association de Brigitte Bardot, je suis comme elle très soucieuse du bien-être de la vie animale.

-Y a-t-il une autre question que je ne vous aie pas posée et à laquelle vous auriez aimé répondre ?

-Nous avons fait un large tour d’horizon. Mais quand on parle de mon travail, je veux toujours souligner qu’il s’agit toujours d’une collaboration. Julien a signé la mise en scène de La Femme qui danse. Quand on est seul interprète, on manque de recul. Julien est celui qui me connaît le mieux, et comme c’est un spectacle très intime, il était le mieux placé. (Propos recueillis par G.ad. Photos Pascal Elliott)

 

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