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« Le Nozze di Figaro », Dudamel/ Jones, en direct de Paris-Garnier (03-02-2022)

 

Une « folle journée » sans grande folie…

Jeudi 3 février 2022, 19h, durée 3h40 avec entracte, dans divers cinémas : notamment à Carpentras (Rivoli) et Le Pontet (Capitole-Studios). Mais aussi sur Culturebox.

Du 19 janvier au 18 février 2022 à l’Opéra de Paris-Garnier (représentation du jeudi 27 janvier annulée pour cause Covid).

Livret, Lorenzo da Ponte, d’après Le Mariage de Figaro, Beaumarchais. Musique W.A. Mozart

Direction, Gustavo Dudamel. Mise en scène, Netia Jones.

Le Comte Almaviva, Christopher Maltman (1er-3 février)/ Peter Mattei. La comtesse Almaviva, Maria Bengtsson/ Miah Persson. Susanna, Ying Fang/ Anna El-Khashem. Figaro, Luca Pisaroni. Cherubino, Lea Desandre/ Emily d’Angelo/ Chloé Briot. Marcellina, Dorothea Röschmann. Bartolo, James Creswell. Don Basilio,Gregory Bonfatti, en remplacement de Michael Colvin. Don Curzio, Christophe Mortagne. Barbarina, Kseniia Proshina. Antonio,Mathieu Lecroart, en remplacement de Marc Labonnette. Due Donne, Andrea Cueva Molnar & Ilanah Lobel-Torres

Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
Avec le soutien exceptionnel de Aline Foriel-Destezet
Les Noces de Figaro fait l’objet d’une captation réalisée par Andy Sommer, coproduite par l’Opéra national de Paris et Bel Air media, avec la participation de France Télévisions, le soutien du CNC et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris.
Ce spectacle sera retransmis en direct sur Culturebox le 3 février 2022 à 19h30 et également, avec le concours de Fra cinéma, dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison « Viva l’opéra ! », dans les cinémas CGR et dans des cinémas indépendants en France et dans le monde entier. Il sera retransmis ultérieurement sur une chaîne de France Télévisions. Diffusion sur France Musique le 26 février 2022 à 20h. En téléchargement.

Les productions parisiennes ont leurs détracteurs attitrés : Garnier serait trop convenu, Bastille trop provocateur. D’autant que, autour de ces Nozze à l’Opéra Garnier, bruissaient déjà depuis quelques jours de nombreux commentaires unanimement défavorables. A contrario, la ténacité d’une production qui fait face malgré la crise sanitaire, qui jongle entre cas contacts, cas positifs, remplacements forcés, jusqu’à l’annulation de la soirée, unique, du 27 janvier, avait suscité en amont notre intérêt bienveillant. Nous avons vu ces Nozze au Capitole-Studios du Pontet, que la Covid prive du cocktail d’entracte, mais non de la tombola d’avant-spectacle.

Cette production est une première, dans un lieu qui n’avait pas produit de Noces depuis 10 ans, pour le nouveau directeur musical vénézuélien Gustavo Dudamel et pour la jeune Anglaise – francophone ! – Netia Jones, qui cumule avec son équipe mise en scène, costumes, vidéos et éclairages, et qui, interrogée par Alain Duault – bonus de la version cinématographique -, se réclame de Beaumarchais plutôt que de Da Ponte.

Je crains que la production ne marque pas les annales. La prétendue originalité de la mise en abyme revendiquée par la metteure en scène n’a rien de révolutionnaire ; la représentation en train de se construire dans les loges, façon appartement parisien au décor verdâtre ou façon « Au théâtre ce soir » – 3 pièces contiguës ouvertes vers le public qui permettent aux portes de claquer – confine au désordre plutôt qu’à la « folle journée » ; elle sert de prétexte à diverses exhibitions inutiles des cinq protagonistes, en simultané ou à tour de rôle, à croire qu’Eminence, Aubade ou Dim sont les sponsors du spectacle !

La seconde partie sera plus opératique, avec robes, chausses, pourpoint (on entre dans la « vraie » représentation) après les costumes de ville contemporains et survêtement de la première partie ; une seconde partie plus attendue, mais dans le meilleur sens du terme. Les dominantes rouge et blanche titillent le regard, réveillent l’envie d’illusion…

Les voix, sans être exceptionnelles, sont de tenue convenable. Si la Suédoise Maria Bengtsson (la comtesse), pourtant mozartienne accomplie, n’a pas vraiment réussi à entrer dans son personnage, d’autres, jusqu’aux utilités, tiennent honorablement la scène, surtout si l’on garde à l’esprit les changements de distribution successifs imposés par la situation sanitaire : du côté féminin, Marcellina (l’Allemande Dorothea Röschmann, qui a déjà interprété les autres rôles féminins – Susanna ainsi que la comtesse notamment au Royal Opera House en 2006 -), Barbarina (la jeune Russe Kseniia Proshina, entrée à l’Académie de l’Opéra national de Paris en septembre 2019, en même temps que la Suissesse Andrea Cueva Molnaret et l’Américaine Ilanah Lobel-Torres, celles-ci dans les rôles des deux dames) ; quant aux messieurs, Bartolo (la basse américaine James Creswell), Don Basilio (le ténor italien Gregory Bonfatti qui, il y a quelques semaines, tenait à l’Opéra Royal de Versailles les deux rôles de Basilio et Curzio), Don Curzio (le ténor français Christophe Mortagne qui a chanté sur toutes les grandes scènes lyriques du monde) et Antonio (le baryton Mathieu Lecroart, qui aborde avec le même bonheur un vaste répertoire, du baroque jusqu’au lied et à l’oratorio) font belle voix et belle figure.

Les deux rôles masculins de premier plan, eux, dominent la distribution.

Dans un télescopage hasardeux entre deux époques, celle du droit de cuissage et celle de #MeToo, Christopher Maltman – avant de chanter Rigoletto en février à Berlin et Don Giovanni, son rôle de référence, à la Scala en mars – promène un personnage dont la fatuité n’a d’égale que la déconvenue finale, la couleur vocale sachant s’adapter avec une extrême finesse aux multiples péripéties et rebondissements. Luca Pisaroni offre à Figaro – qu’il interprétait déjà à Nanterre en 2006, avant d’être Almaviva à l’Opéra Bastille en 2012 (voir l’entretien d’alors chez nos confrères ) – une ligne de chant tout en nuances et en couleurs, brûlant les planches et l’objectif par sa présence émotionnelle ; une prestation magistrale.

La jeune Chinoise Ying Fang pour sa part confirme son aisance dans le personnage de Suzanna qu’elle a récemment chanté à Amsterdam et Santa Fe, et vu deux fois annulé aux Etats-Unis dans les derniers mois. Elle a le ton toujours juste, dans la voix et l’expression, une projection précise et un phrasé mélodieux ; et si elle manque de gouaille et de rouerie, d’autres à ses côtés en ont à revendre.

Ainsi c’est Lea Desandre (prononcer à l’italienne), que nous suivons depuis plusieurs années et que nous avons interviewée plusieurs fois, qui constitue dans ce rôle une très heureuse découverte, bien éloignée de son répertoire baroque habituel ; son survêtement-casquette rouge la distingue dès le début dans la morosité ambiante, et trace justement un « fil rouge » scellant l’homogénéité d’une folle journée autrement très disparate. Dans la voix on apprécie toujours la fluidité et la clarté, la délicatesse, la légèreté de la phrase mélodique, et l’élégance ciselée. Quant au jeu scénique, il est bluffant, d’impertinence tranquille, d’insolence candide : « c’est un personnage sans filtre, analyse la jeune interprète devant Alain Duault lors de l’entretien présenté à l’entracte, un personnage submergé par un tsunami d’émotions qui le fait exploser dans toutes les directions » ; difficile néanmoins de voir dans ce Chérubin, au demeurant très applaudi, un personnage « non genré » comme le prétend la metteure en scène ; il est plutôt doublement genré, androgyne, pourvu à la fois de discrets avantages mammaires… et d’un caleçon à poche… gonflée, dont on aurait sans doute pu se dispenser, tout comme de sa main suggestivement active dans le pantalon pendant le délicieux et troublant « Vuoi che sapete » ! Un adolescent que la jeune mezzo dit inspiré par Justin Bieber, un rôle qu’elle connaît bien pour l’avoir joué à Aix-en-Provence et Lausanne, et qu’elle va bientôt reprendre au Liceù de Barcelone et à Zurich. Un mauvais garçon des beaux quartiers, imprévisible, omniprésent même dans ses absences, rivé à son smartphone, et follement attachant. La révélation scénique de cette production.

Danseuses, choristes, orchestre et chef étaient masqués, comme certains solistes plus ou moins durablement – nous en avions été avertis dès le début -, mais cela n’a point affecté leur prestation, sans doute dopée par le direct.

La musique, elle, n’a guère brillé : malgré quelques moments réussis, on n’a guère été soulevé par cette partition pourtant « divine », complexe dans son apparente simplicité. Parfaitement maîtrisée par la baguette de Gustavo Dudamel pour ne pas écraser les chanteurs, elle nous a justement paru trop lisse, les divers pupitres étant noyés dans la masse ; on y attend vainement les élans, les fulgurances, le génie étincelant ; le clavecin lui-même, que Mozart a doté pourtant de quelques très jolies phrases, n’a même pas réussi à s’envoler…

In fine, malgré d’indéniables talents, ces Nozze ne parviennent pas à créer l’émotion.

G.ad.

 

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