Quand la vie ne tient qu’à un fil… Magnifique leçon de résilience !
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Théâtre La Scala Provence, 17h35, durée : 1h25. Du 3 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 65 00 00 90
Cette pièce est une histoire vraie ! Katia Ghanty vient elle-même nous raconter sur scène ce qu’elle a vécu, il y a quelques années, une expérience terrifiante qui a bien failli lui coûter la vie. À l’âge de 29 ans, suite à ce qui semble une grippe banale, elle sera transportée aux urgences puis en réanimation avec un pronostic vital engagé. Son cœur étant devenu trop faible, elle devra être branchée à une machine pour réoxygéner son sang. Sa vie n’a tenu qu’à un fil, mais elle est là pour nous le raconter, et c’est l’essentiel. En se livrant, elle nous donne une magnifique leçon de vie et de résilience.
C’est donc tout ce parcours semé d’embûches, d’angoisses, de grandes douleurs aussi mais heureusement de moments plus doux, qui réconfortent, qui redonnent espoir, qu’elle partage avec nous. Nous vivons véritablement avec elle toutes ses émotions tant sa prestation est exceptionnelle. Elle est accompagnée sur scène par une musicienne, Agnès Imbault. La musique sert à créer des ambiances, celle de l’hôpital par exemple, mais elle vient renforcer aussi l’expression des sentiments et c’est là sa force.
La mise en scène d’Eric Bu est pleine de subtilité afin de nous plonger dans l’intimité de cette femme. La comédienne porte une blouse bleue, rappel de l’hôpital. Cet univers hospitalier n’est pas épargné, et son personnel non plus. Katia Ghanty incarne tour à tour tous ceux qui se sont penchés à son chevet, elle reproduit les tics et les mimiques de chacun en nous faisant beaucoup rire, malgré la situation. Même si cette vision de l’hôpital peut sembler parfois critique, elle n’oublie pas que c’est grâce aux prouesses réalisées par ce personnel médical qu’elle est là aujourd’hui, grâce aussi à ceux qui ont su avoir un geste anodin et pourtant si essentiel : lui laver les cheveux, la masser… lui donnant ainsi l’envie de se battre.
Une très belle leçon de vie sensible et touchante.
Sandrine. Photo Frédérique Toulet
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