Digne commémoration des 400 ans du maître !
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Les Fourberies de Scapin, La cour du Barouf, 17h00, du 07 au 30/07. Tel 06 50 12 43 38 et aussi par Internet. Théâtre classique (partir de 3 ans).
Molière dans le style XVIIe siècle !
Qu’ils sont courageux, ces jeunes, de faire la parade et le tractage en costume par cette chaleur ! Voilà ce que nous nous sommes d’abord dit en les croisant dans les rues d’Avignon. Et leur présentation nous a tenté.
Nous arrivons dans cette cour, en extérieur donc, face à une simple scène en bois et dans son fond un rideau beige : des conditions presque aussi sommaires que du temps des premières années de l’Illustre Théâtre. Nous sommes venus voir une adaptation des Fourberies de Scapin d’après Molière, donnée par les élèves de l’Académie internationales des arts du spectacles. Des élèves, certes, mais à l’expérience et au talent indéniables.
Carlo Boso, metteur en scène et co-directeur de l’AIDAS, a choisi depuis longtemps le style Commedia dell’arte. La déclamation est accentuée, mais sans sonorisation. Les acteurs sont costumés, les accessoires sont simples : pas d’effet technologique. Et bien que certains festivaliers rechignent à voir cela, nous nous y sommes plongés avec grand plaisir ! Car le ton est juste. La gestuelle et les grimaces aident à saisir le sens de la comédie. Il s’agit d’une adaptation en fonction du temps imparti dans le Off, des acteurs disponibles (plus de femmes que d’hommes) et de la volonté de Carlo Boso. Toutes les générations présentes – il y en avait au moins 4 ce jour-là – ont adhéré au spectacle. De l’enfant au professeur de Lettres émérite, ils ont apprécié les intermèdes musicaux et vocaux, les références à quelques spectacles plus contemporains et autres facéties scéniques. Certains acteurs et surtout actrices parlent en italien. Cela ajoute au genre présenté ici.
Bravo à Salvatore Franco, Enzo Beaugheon, Ketty Montagner, Ferdinand Chenot, Annamaria Ceccarelli, Noussaiba Bezzi, Francesca Fatichenti, Caterina Dalla Zuanna et Alberto Tarento. Leur prestation est revigorante, dixit une spectatrice. Ils commémorent dignement les 400 ans du Maître !
Norbert
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