Jeudi 27 février 2025, 19h30, durée 4h 5min, 2 entractes. Cinéma Capitole-Studios. En différé du ROH de Londres (captation du 15 janvier 2025).
Les Contes d’Hoffmann. « Opéra fantastique » en 5 actes. Musique, Jacques Offenbach. Livret, Jules Barbier, inspiré de son propre roman, lui-même inspiré par Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822). Création posthume en 1881
Direction, Antonello Manacorda. Mise en scène, Damiano Michieletto. Costumes, Carla Teti. Eclairages, Alessandro Carletti. Chorégraphie, Chiara Vecchi.
Hoffmann, Juan Diego Flórez. Les 4 Vilains, Alex Esposito. Olympia, Ermonela Jaho. Antonia, Olga Pudova. Giulietta, Marina Costa-Jackson.
- Hoffmann, poète (ténor)
- Olympia, poupée mécanique (soprano)
- Antonia, jeune fille (soprano)
- Giulietta, courtisane (soprano)
- Stella, cantatrice (soprano)
- Le conseiller Lindorf (baryton-basse)
- Coppélius, opticien (baryton-basse)
- Le docteur Miracle (baryton-basse)
- Le capitaine Dapertutto (baryton-basse)
- Nicklausse / La Muse (mezzo-soprano)
- Andrès, valet de Stella (ténor-bouffe)
- Cochenille, valet de Spalanzani (ténor)
- Frantz, valet de Crespel (ténor)
- Pittichinaccio, bouffon de Giulietta (ténor)
- Nathanaël, étudiant (ténor)
- Hermann, étudiant (baryton)
- Wilhelm, étudiant (ténor)
- Luther, cabaretier (basse)
- Spalanzani, inventeur (ténor)
- Crespel, père d’Antonia (basse)
- La voix de la tombe, mère d’Antonia (mezzo-soprano)
- Schlémil, amant de Giulietta (baryton)
Voir aussi toute la saison Opéra-ballet au cinéma, au capitole-Studios du Pontet
et tous nos articles de février 2025
Le réalisateur primé Damiano Michieletto (Carmen, Cavalleria rusticana/Pagliacci) revient à The Royal Opera pour une nouvelle production des Contes d’Offenbach de Hoffmann. Le chef d’orchestre Antonello Manacorda, avec qui Michieletto a précédemment collaboré sur Carmen, dirige Juan Diego Florez et Leonardo Caimi, qui partagent le rôle du poète E.T.A. Hoffmann, Alex Esposito dans le rôle des Four Villains, Julie Boulianne dans le rôle de Nicklausse et Ermonela Jaho, Olga Pudova et Marina Costa-Jackson dans le rôle du trio inoubliable d’amour de Hoffmann.
L’œuvre musicale la plus connue d’Offenbach est peut-être le « can-can », mais The Tales of Hoffmann a sa propre part de mélodies populaires, y compris la barcarolle lilting. Traditionnellement chantée par les gondoliers vénitiens, la mélodie d’Offenbach, « Belle nuit, ô nuit d’amour », est un duo pour soprano et mezzo-soprano, avec la courtisane, Giulietta, et le fidèle compagnon d’Hoffmann, Nicklausse. La chanson d’Olympie est une vitrine éblouissante pour la voix des sopranos à sa voix la plus acrobatique. Dans le livret d’opéra original, c’est une poupée vivante qui manque de puissance à travers sa chanson, et qui a besoin de « rembouter » pour reprendre sa performance.
(ROH, traduction ROH)
Quatre femmes, quatre histoires d’amour étranges. Et avec Juan Diego Flores dans le rôle-titre…
Cette nouvelle production a été filmée le 15 janvier 2025 au Royal Ballet and Opera (puisque telle est la nouvelle dénomination) et se trouve ensuite diffusée dans les conditions du direct dans de multiples salles partout dans le monde. Le cinéma Rivoli de Carpentras a dû le déprogrammer ce mardi 25 février pour cause d’une avant-première de cinéma, et la nouvelle date n’est pas encore connue.
Le metteur en scène Damiano Michielleto, né en 1975 à Venise, s’est fait connaître dans toute l’Europe, et en France notamment, par de multiples mises en scène d’opéra, dans lesquelles il est spécialisé : de très grandes œuvres du répertoire (Mozart, Verdi, Rossini…) mais aussi des opéras rares ou méconnus. Sa première collaboration avec le ROH en 2015 avait été pour le moins houleuse : sa scène de viol collectif dans Guillaume Tell lui avait valu sifflets et interruption. Controversé, certes, mais invité dans de prestigieux festivals (Salzbourg…) et couronné d’une dizaine de prix.
G.ad.
RESUME
Prologue – La taverne de maître Luther, à Nuremberg
La Muse veut devenir l’amour exclusif d’Hoffmann et l’attirer vers la poésie. Elle prend pour cela l’apparence du meilleur ami d’Hoffmann, l’étudiant Nicklausse. La cantatrice Stella, qui chante Don Giovanni dans une salle voisine, fait porter à Hoffmann une lettre avec la clef de sa loge pour un rendez-vous d’après-spectacle ; la clef est interceptée par le conseiller Lindorf, décidé à profiter de l’occasion.
Hoffmann arrive dans la taverne à l’entracte ; des étudiants l’attendent ; il leur chante l’histoire du nain Kleinzach puis, sur leur insistance, racontera ses trois histoires d’amour.
Acte I – Olympia
Hoffmann aime Olympia, une poupée mécanique de Coppélius, que tous croient femme – notamment à cause de lunettes spéciales -, et fille du scientifique Spalanzani. Niklausse tente de détromper son ami. Alors que Hoffmann valse avec Olympia, les lunettes tombent, et l’illusion avec elles ; puis Coppelius, furieux d’avoir été berné par Spalanzani, détruit Olympia. La foule se moque de la crédulité du poète.
Acte II – Antonia, à Munich
Hoffmann et Antonia s’aiment mais ont été séparés par le conseiller Crespel, le père de celle-ci. A cause d’une terrible maladie, Antonia doit éviter de chanter, alors qu’elle a hérité de sa mère, décédée, une voix magnifique, et que Hoffmann l’encourage à poursuivre sa carrière de cantatrice.
Le docteur Miracle convainc Crespel de lui laisser soigner sa fille, et Hoffmann, caché, apprend la terrible maladie. Il fait alors promettre à Antonia de ne plus chanter. Mais le docteur Miracle persuade Antonia de chanter, aidé de l’apparition magique de la mère. Un trio intense (Dr Miracle, Antonia, la mère) chante jusqu’à l’épuisement d’Antonia.
Hoffmann, menacé de mort par Crespel, est alors sauvé par Nicklausse.
Acte III – Giulietta, à Venise
Hoffmann, désabusé par ses expériences précédentes, se moque de l’amour auquel il préfère l’ivresse : il ne se laissera pas charmer par la courtisane Giulietta. Celle-ci relève le défi et, poussée par le capitaine Dapertutto, lui vole son reflet grâce à son miroir magique. Hoffmann ne peut résister… malgré les mises en garde de Schlemil, une précédente victime de Giulietta et Dapertutto, que Hoffmann entêté va tuer en duel.
Hoffmann aperçoit alors Giulietta dans une gondole avec son nouvel amant, Pittichinaccio. Puis deux versions se concurrencent : ou Hoffmann, voulant poignarder Giulietta, tue par erreur Pittichinaccio ; ou Giulietta meurt empoisonnée en buvant par hasard le philtre préparé par Dapertutto pour Hoffmann.
Épilogue – Stella
Retour à la taverne de Luther. Hoffmann, ivre, jure que jamais plus il ne sera amoureux ; il a compris qu’Olympia, Antonia, et Giulietta ne sont en fait que trois facettes de la même personne : Stella, à la fois jeune fille, artiste et courtisane. La diva arrive, et, voyant Hoffmann ivre, repart avec Lindorf. Nicklausse reste seul avec Hoffmann, et dévoile alors son identité de Muse en une dernière injonction : « Renais poète ! Je t’aime Hoffmann ! Appartiens-moi ! »
Laisser un commentaire