« Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle… »
C’est peut-être ce refrain de Charles Trénet qui définirait le mieux la philosophie du théâtre du Balcon depuis des décennies.
La saison commence avec la reprise récente de J’entrerai dans ton silence dans le cadre des Journées de l’autisme. « Notre ligne depuis toujours, rappelle Serge Barbuscia, c’est tout ce qui parle à notre société. C’est aussi divertir, dans tous les sens les plus pleins du mot, en des soirées agréables, qui permettent l’échange, la rencontre, la réflexion sur l’agora. C’est ce que doit être un théâtre dans la cité, ouvert à toutes les questions du monde ». Ouvert à toutes les questions du monde, dans la fidélité aux valeurs affirmées et aux amitiés tissées de longue date.
Ainsi, « Avec le festival C’est pas du luxe, nous ouvrons nos portes, nous poursuivons notre engagement déjà ancien avec la Fondation Abbé Pierre, dans la durée et pas dans l’opportunisme ». Plus tard dans la saison reviendra la question du mal-logement, « avec un texte récent sur le 65, rue d’Aubagne ».
Entre urgence et nécessité, y a-t-il place pour autre chose ? C’est peut-être à travers l’inutile, que l’on trouve l’essentiel du sens de la vie, celui qui nous ressource ? C’est ce que se demanderont bientôt avec malice François et Vincent Morel, père et fils. On lira sous peu l’interview de François Morel à ce sujet…
Depuis longtemps le Balcon s’est ouvert à l’international et à l’au-delà de l’Hexagone. Il participe à la Belle Italia, Semaine italienne, avec L’ultima estate, et maintient ses liens privilégiés avec les Outremer, notamment dans Moi, chien créole imminent…
Il faudra enfin compter avec deux créations « de filiation » aussi. Un spectacle sur Saint-Exupéry d’abord, dont l’originalité se fonde sur la relation directe, encore et toujours : l’auteur a recueilli les témoignages des dernières personnes à avoir vu l’aviateur aux Etats-Unis, et de surcroît son propre père connaissait Saint-Ex. Et la clôture de saison sera le texte de Barbuscia fils, Le fossé : « Il exploite le rapport père/fils, la transmission. Nous en avons proposé une lecture cet été au Palais des papes, et le public a été emballé. Nous restons fidèles aux deux principes de l’homme de théâtre : résister et transmettre.
Le programme complet sur le site officiel. Et dans un entretien de début de saison, Serge Barbuscia détaille l’ensemble de sa programmation (sous très peu en ligne).
G.ad.
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