Festival d’Avignon, 77e édition (site officiel)
Le Songe, jusqu’au 24 juillet, à 21h30, à la Maison Jean Vilar. Durée : 1h45. Réservations au 04.90.14.14.14 ou sur le site : festival-avignon.com
D’après William Shakespeare
France / Création au Festival d’Avignon 2023
Texte, William Shakespeare. Mise en scène et scénographie, Gwenaël Morin. Dramaturgie, Elsa Rooke. Chorégraphie, Cecilia Bengolea. Création sonore, Grégoire Monsaingeon. Lumière, Philippe Gladieux. Costumes, Elsa Depardieu
Avec Virginie Colemyn, Julian Eggerickx, Jules Guittier, Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon, Nicolas Prosper
Régie générale, Jules Guittier, Nicolas Prosper. Administration, production, diffusionEmmanuelle Ossena, Charlotte Pesle Beal, EPOC productions. Production Compagnie Gwenaël Morin, Théâtre permanent
Coproduction, Festival d’Avignon, Parc de La Villette (Paris), Théâtre Garonne (Toulouse), Spazio Culturale Natale Rochiccioli (Cargèse), Scène nationale d’Albi-Tarn, Tap Scène nationale de La Rochelle, Poitiers, La Coursive, scène nationale de La Rochelle, Le Parvis Scène nationale de Tarbes, Espace Malraux Scène nationale de Chambéry, Les Salins Scène nationale de Martigues, L’Empreinte Scène nationale de Brive-Tulle
Avec le concours de Centre social Espace pluriel, Espace Social et Culturel Croix des Oiseaux et des associations du quartier de Saint-Chamand (Avignon)
Résidence, Maison Jean Vilar (Avignon)
Captation en partenariat avec France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur
La Compagnie Gwenaël Morin, Théâtre permanent, est conventionnée par la Drac Auvergne-Rhône-Alpes
Le Songe, un théâtre artisanal porté par de remarquables comédiens
Était-ce un rêve ? En sortant de la représentation du Songe de Gwenaël Morin, le spectateur peut légitimement se poser la question. Créée pour cette 77e édition du Festival d’Avignon, dans le cadre du projet pluriannuel (jusqu’en 2026) « Démonter les remparts pour finir le pont », cette adaptation pour quatre comédiens de la comédie de William Shakespeare, A Midsummer Night’s Dream (Le Songe d’une nuit d’été, 1595), traduite par François-Victor Hugo, est un retour au texte, sans fioritures. Entraînés dans une spirale hallucinante et rocambolesque, complètement délirante, les spectateurs n’ont guère le temps de reprendre leur souffle. Tout repose sur l’immense talent des six interprètes, qui ne ménagent pas leur peine. Avec très peu de moyens, quelques accessoires, un semblant de décor sur le côté de cette scène-forêt, et pour costumes des bermudas ou de simples toges, ils donnent vie à cette histoire d’amour entre quatre jeunes Athéniens aux cœurs changeants, en prise avec les commandements de leurs pères. Il y a Héléna qui aime Démétrius qui aime Hermia qui aime et est aimée de Lysandre. Ajoutez à ces couples d’amoureux transis, une dispute entre le roi des elfes et la reine des fées, Puck le maladroit et sa potion capricieuse, et une troupe de comédiens amateurs qui prépare une pièce pour le mariage du prince. Tout cela incarné par six interprètes qui courent en tous sens et s’entrecroisent dans une forêt étrange, un peu magique, le temps d’une nuit d’été électrique et ensorcelante, éclairée par deux lunes montgolfières. Alors oui, on s’y perd un peu et l’on a parfois du mal à se repérer dans les récits, mais l’on passe somme toute un bon moment, en compagnie du grand William, dans un pays imaginaire, auquel le magnifique jardin de la rue de Mons offre un parfait écrin de verdure.
M.-F.A. Photo Christophe Raynaud de Lage
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