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Entretien avec Henri Demarquette, violoncelle, 2016/2017

Henri Demarquette est unanimement apprécié, tant en récitaliste qu’en chambriste, ou en soliste de symphonique. Ce vendredi 13 janvier 2017, il est invité par l’Orchestre Régional Avignon-Provence, pour jouer sur le devant de la scène, Haydn en solo, et Brahms en duo avec Cordelia Palm, violon super solo de l’orchestre. Rencontre avec un violoncelliste à la palette multiple.

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-Henri Demarquette, vous allez jouer un concerto de Haydn, qui a connu une histoire rocambolesque, puisque c’était une partition non signée, totalement oubliée depuis sa création en 1762, et redécouverte en 1961 dans les archives du musée de Prague !

-La redécouverte de l’œuvre de Haydn n’a rien d’étonnant. Beaucoup d’œuvres ont connu la même histoire. Ce n’était pas la préoccupation de l’époque. On écrivait rapidement, pour une commande, quand ça venait… Il n’y avait pas de copyright, pas d’éditeur, et les œuvres ont connu beaucoup d’avatars. Il n’y a à cela rien d’étonnant. La redécouverte date des années 1960. C’est la période du large après-guerre. On a commencé des recherches, et on a redécouvert le répertoire, classique, baroque et plus ancien encore. On allait chercher les œuvres pour retracer ce répertoire. Mais pourquoi s’est-on intéressé tout particulièrement à ce concerto ? C’est presque comme l’expertise d’un meuble, d’un instrument. On y reconnaît la patte de l’auteur, ses traits caractéristiques.

-C’est-à-dire ?

-Son génie mélodique, et une grande recherche instrumentale. Au contraire de Mozart, par exemple, qui s’est peu intéressé au violoncelle et à ses capacités techniques.

-Le violoncelle tel qu’on le connaît aujourd’hui est relativement récent.

-Il a le même âge que le violon, mais il n’avait pas la même fonction. Autrefois, il était réservé à l’accompagnement de basse dans l’orchestre. Il fallait le faire sortir de cette fonction, et lui donner la même agilité que celle du violon. C’est Haydn qui a donné cette agilité au violoncelle. Ce concerto est justement une œuvre très virtuose, très rare.

-Vous venez régulièrement dans la région Paca. Vous aviez déjà travaillé avec l’Orchestre Régional Avignon-Provence et avec Cordelia Palm ?

-C’est une première avec Cordelia. J’avais déjà eu le plaisir de jouer avec l’Orchestre d’Avignon il y a quelques années, et j’avais pu apprécier le travail de la super soliste, mais c’est Philippe Grison qui nous donne l’occasion de ce premier concert ensemble.

-Vous allez jouer également ce samedi (7 janvier 2017, NDLR) à l’hôtel de la Mirande à Avignon.

-C’est l’initiative d’un ami violoniste, Philippe Graffin. Ce sera d’abord le plaisir de retrouver des musiciens amis, que je connais bien, et avec qui j’ai l’habitude de jouer fréquemment. C’est un bonheur de se retrouver ainsi de temps en temps. Et cette initiative nouvelle de Philippe Graffin est intéressante : la nouveauté de la démarche, l’intérêt de faire événement. Je suis heureux de m’y associer.

-Concernant le programme de la soirée du 13 janvier, et le Concerto de Brahms. Que pouvez-vous en dire ?

-Le plus important à faire ressortir, pour Brahms, est le romantisme, et la virtuosité. Pour les deux instruments d’ailleurs, violon et violoncelle. C’est nouveau, justement, un concerto pour ces deux instruments, qu’on appelle d’ailleurs un « double concerto ». On peut parler de véritable dialogue, d’élévation même entre les deux instruments. Ils renchérissent l’un sur l’autre, et nous devons jouer sur ces deux aspects du dialogue. C’est unique dans l’histoire de la musique, et c’est tout nouveau. Oui, voilà ce qu’il faut souligner : le romantisme, la virtuosité, et aussi, pourrait-on dire, la bravoure. C’est presque un concerto « héroïque ». Il est très symphonique aussi. On n’est pas dans l’intimité, mais plutôt dans la grandeur, avec un orchestre très large…

-Pourtant l’Orap est un orchestre « Mozart »…

-On a certainement dû embaucher des supplémentaires pour l’occasion. Je parlais de romantisme. C’est un romantisme tardif dans la vie de Brahms, pas un romantisme échevelé de jeune homme, plutôt un romantisme qu’on pourrait appeler mature. On peut donc résumer ce concerto en quelques mots : dialogue, bravoure, héroïsme, virtuosité, grandeur, romantisme.

-Vous avez de multiples activités musicales, et notamment des mariages audacieux : avec « vocello », vous travaillez avec un chœur pour mettre en relation des œuvres de la Renaissance et des œuvres contemporaines ; avec « arborescence », vous explorez le répertoire allant du grégorien à aujourd’hui, avec violon, piano, bandonéon, et évidemment violoncelle ; avec « Together, a tango dream », vous vous intéressez au tango.  Anecdotiquement, pourquoi avoir choisi un titre anglais pour de la musique hispanique ?

-C’est un titre donné par un Argentin ; on aurait pu trouver une expression espagnole, mais pour cela l’anglais sonne mieux. Ça aurait pu être du russe, ou de l’allemand… Et c’est le titre d’une œuvre de Elsa Maxwell (composée en 1913, NDLR).

-Vous soutenez également la création contemporaine, Tanguy, Hersant, Dutilleux…Quels domaines peuvent encore vous échapper, et lesquels souhaitez-vous encore explorer ?

-J’ai encore quelques idées. Mais pour l’instant je me concentre sur le projet que j’ai monté avec le chœur, « vocello ». Le premier CD Vocello va d’ailleurs sortir en mars, chez Universal. J’aime réunir des choses nouvelles ; la création contemporaine permet l’exploration de musiques lointaines pour moi, ou du moins que je n’ai pas a priori dans mon répertoire de violoncelliste. Travailler avec un ensemble vocal est une nouveauté en soi. C’est un nouveau son, pour le violoncelle comme pour les voix. Mais à côté j’ai encore quelques idées en tête. Avec toujours la même volonté de faire les choses à fond, du mieux possible. Je mets toute mon énergie à donner une vraie vie au projet « cello ». Nous donnons beaucoup de concerts ensemble, et nous souhaitons beaucoup plus, que tout le monde s’en empare, les musiciens, les ensembles… pour créer un véritable répertoire. Nous voudrions faire composer des œuvres et les faire jouer. C’est un travail de longue haleine.

-Vous travaillez aussi pour l’Université populaire de Michel Onfray, et dans ce cadre vous faites une intervention dans quelques jours, le 21 janvier, sur « Glenn Gould et Pablo Casals, ou la rencontre imaginaire de deux figures libres et indépendantes de l’interprétation musicale au XXème siècle ». Etes-vous particulièrement intéressé par la question de l’interprétation ?

-Oui, mais pas seulement. Je suis intervenant à l’Université populaire depuis cinq ans. Michel Onfray nous a confié, à Jean-Yves Clément et à moi-même, le cours de musique. J’ai répondu oui dès que la proposition m’a été faite. Ce qui me passionne, c’est de partager avec les gens qui sont présents. On a beaucoup de monde, ces cours ont beaucoup de succès. Je donne trois séances par an, à Caen et à Paris au Rond-Point. On choisit un sujet par année, et on creuse dedans. Cette année on a voulu mettre en regard deux aspects, Pablo Casals et Glenn Gould, les choses qui les réunissent et d’autres qui les séparent. L’année d’avant, on traitait de compositeurs, Debussy, Ravel, Rachmaninov, Scriabine… Avant, c’était des sujets, comme la fantaisie. Cela permet d’écouter mieux, de comprendre. Pendant ces cours, je ne joue absolument pas moi-même, mais je fais écouter de la musique enregistrée.

-Vous jouez un Stardivarius de 1725, prêté par LVMH/Moët & Chandon/ Louis Vuitton. Comment vous êtes-vous rencontrés, et comment est née votre histoire commune ?

-Comme dans une histoire d’amour, c’était l’objet dont je rêvais. Quand je l’ai vu, je l’ai tout de suite trouvé magnifique, un vrai coup de foudre. Puis j’ai discuté avec lui, le coup de foudre s’est prolongé. J’avais toujours rêvé de jouer sur un Stradivarius, même si d’autres musiciens préfèrent d’autres instruments. Je suis évidemment heureux et honoré.

-Qu’a-t-il de plus que les autres ?

-(Sans hésiter). La présence. On ne juge plus les instruments sur la puissance, leur voix parle de plus près. La présence, mais aussi la clarté et la transparence, ça va de pair.

-Si vous n’aviez pas été violoncelliste, qu’auriez-vous aimé faire, ou être ?

-J’aurais aimé être plein de choses. Pilote d’avion, avocat… J’aurais pu être vigneron, aussi, ou comédien. Si, voyez, tout se rejoint. Avocat ou musicien, c’est l’interprétation, dans un but artistique ou technique. Et c’est aussi comédien : une plaidoirie, c’est une pièce de théâtre. Pilote, c’est la maîtrise physique ; l’atterrissage, c’est un summum de concentration. Tout cela, c’est l’adéquation entre le geste et l’idée. Vigneron aussi : c’est associer des saveurs, des couleurs, et peut-être plus encore, pour réaliser un meilleur équilibre ».

Propos recueillis par G.ad. , janvier 2017. Photo Jean-Marc Volta

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