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Entretien avec Florian Laconi, ténor, pour « Le Chanteur de Mexico » (2016)

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Sans avoir la faconde méridionale, Florian Laconi (biographie) a néanmoins la voix ensoleillée, et la prolixité généreuse… du Provençal qu’il n’est pas, puisque viscéralement attaché à sa Lorraine natale. Les scènes de la région (Avignon, Marseille, Orange) accueillent souvent ce ténor qui trouve son bonheur dans tous les genres. Nous le rencontrons à Avignon pendant les répétitions du Chanteur de Mexico.

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-Florian Laconi, nous nous étions longuement parlé l’an dernier à la même époque. Vous prépariez la Chauve-Souris et la Vie parisienne. Entre la Vie parisienne d’Offenbach et Le  Chanteur de Mexico de Francis Lopez se sont écoulés presque 90 ans. Les différences entre les deux œuvres s’expliquent-elles par l’évolution du genre ou par les différences des deux compositeurs ?

-Il y a sans doute un peu des deux. On a un compositeur de l’école classique, Offenbach, et un autre, Francis Lopez, qui est l’héritier des opérettes des années 30, de Maurice Yvain par exemple. On est alors davantage dans la comédie musicale voire dans la chanson. Ce sont des façons différentes de s’exprimer, mais dans le même registre, celui du divertissement. Les œuvres de Francis Lopez sont moins classiques, moins construites que l’opéra traditionnel. On est plutôt du côté, oui, de la comédie musicale, de la revue ; c’est-à-dire qu’au lieu d’avoir une histoire construite, on habille plutôt quelques ensembles d’airs, dont certains sont d’ailleurs très jolis, on les habille de textes, comme on le voit à Paris aujourd’hui ou à Broadway depuis plus longtemps. Ce ne sont pas de grands ensembles narratifs, en cinq actes, mais des spectacles beaucoup plus visuels. Sur la partition même il est noté : « opérette à dix-huit tableaux » ! Ces spectacles sont faits pour un public habitué au cinéma, avec des changements de décor rapides. Le temps, l’histoire ont évolué. L’opérette a en quelque sorte vécu la même évolution que la SNCF (rire).

-Cette accélération, est-ce celle de l’action ou du tempo ?

-C’est la rapidité de l’action même. Le Chanteur de Mexico par exemple nous entraîne dans un voyage, un très grand voyage à travers le monde, de l’Europe jusqu’au Mexique, avec diverses étapes. C’est un voyage rapide, une fresque sur le long terme. La Vie parisienne se déroulait dans un espace réduit, et en deux ou trois jours tout au plus. Le Chanteur de Mexico, lui, est plus rapide dans l’espace que dans le temps. Les choses vont plus vite à cette époque. Et aujourd’hui c’est encore plus rapide…

-Je ne sais pas si Francis Lopez connaissait bien la Vie parisienne. Mais, à côté de leurs différences, ne peut-on voir des clins d’œil entre les deux œuvres ? Vous m’aviez parlé notamment de ce personnage du Brésilien, qui à l’origine aurait dû être mexicain et en a été empêché par un incident diplomatique entre la France et le Mexique…

-Je ne sais pas non plus si Lopez était un grand amateur d’Offenbach, mais ce sont tous deux de grands compositeurs d’opérette, avec nécessairement des similitudes. En tout cas l’un et l’autre devaient bien connaître la musique latine. Et Lopez a réussi comme Offenbach à créer des ouvrages à grand spectacle, avec de multiples tableaux, et de rapides changements de décor en un seul lever de rideau, ou plutôt en un relevé de tulle.

-Votre personnage de Vincent, comment le construisez-vous ?

-Comme souvent, on le compose de façon très méthodique. On essaie du moins. Quand on travaille sur quelque chose de plus classique, on a beaucoup de références. On en a beaucoup moins pour Lopez. Evidemment, quand il s’agit d’Espagne, d’Andalousie, c’est immédiatement plus référencé que l’opéra : on ne pense inévitablement qu’à Luis Mariano. On ne peut pas connaître le Chanteur sans avoir pensé, écouté, regardé, Mariano. Mais justement il faut gommer tout cela. Dans certaines productions on trouve surtout des imitations, souvent de pâles imitations. Peut-être est-ce cela qui a freiné l’essor du genre. Il faut donc gommer le créateur du rôle. Ou travailler le personnage en écoutant seulement la musique, en se demandant quel genre de sentiment, quelle couleur, Lopez a voulu lui donner. Puis on travaille avec le metteur en scène. Il faut aussi s’adapter aux partenaires. Pour les rôles les plus délicats du Chanteur, c’est-à-dire les rôles fantaisistes, on a ici la grande chance d’avoir des partenaires qui connaissent bien l’œuvre et le genre. On entre donc facilement dans leur jeu, et ils nous aiguillent dans la direction de la justesse et de la vérité.

-Vous avez aussi un metteur en scène, Jacques Duparc, que vous connaissez bien.

-Oui, et c’est extrêmement intéressant d’avoir un metteur en scène que l’on connaît bien dans des œuvres que l’on connaît moins bien, auxquelles on est moins habitué. C’est différent de la Chauve-Souris, par exemple, un grand classique. Pour le Chanteur, c’est agréable de se laisser guider.

-Vous m’avez déjà dit, et le public le sait, que vous n’aimez pas « tirer la couverture à [vous] ». Quand on endosse comme ici un rôle-titre, est-ce pour vous un défi stimulant et exaltant, pour tirer chacun vers le meilleur de lui-même, ou est-ce une charge stressante ?

-J’ai toujours besoin des autres pour donner le meilleur de moi. J’ai besoin que les autres soient des personnages vivants, nourris… Si en revanche j’ai devant moi des partenaires insipides, j’ai l’impression de devoir jouer pour deux. Sur cette production j’ai de la chance, le casting est super, Jacques Duparc est formidable, et Didier Benetti nous emmène vers le meilleur. En fait, on est une équipe, on a besoin des uns des autres. Heureusement, car l’œuvre exige une énergie folle ; il ne faut pas devoir puiser son énergie chez les autres, mais additionner les énergies. Pour moi, j’ai fait l’effort de ne pas trop écouter Luis Mariano. C’est un beau challenge à relever. En fait, toutes ces opérettes étaient en fait des concerts Mariano déguisés ; on venait entendre le chanteur de charme, quelle que soit l’œuvre. L’histoire du Chanteur en effet n’est pas des plus intéressantes ; ce n’est pas de la grande littérature, même s’il y a quelques beaux passages. Elle est faite pour mettre en valeur le chanteur ; quel que soit l’ouvrage, il était construit autour de Mariano et pour lui.

-Son interprétation est toutefois un peu surannée. On a changé… Il n’aurait peut-être plus le même succès aujourd’hui.

-Il est vrai que le genre pourrait retrouver ses lettres de noblesse en retrouvant une fraîcheur d’interprétation. Un coup de jeune, comme avec Jacques Duparc. Il est d’une modernité incroyable ! Il n’est jamais ringard, toujours moderne et juste. Je ne suis pas metteur en scène (rire), mais on n’a jamais, avec Jacques Duparc, l’impression d’un autre temps, d’un regard vieillot. Il fait une BD, une comédie musicale, et la traite comme un film : la lumière, la scène, le décor, la façon de jouer, tout… C’est un langage cinématographique, avec une musique d’ambiance en fond sonore, un « underscore » comme on dit en anglais. Cela permet à l’action d’être continue à travers les multiples tableaux, c’est d’une grande modernité, c’est en quelque sorte une comédie musicale filmée sur scène ! Il faut en effet redonner une modernité à ce répertoire, pour donner envie de le remonter, et pourquoi pas, de le chanter. Ce n’est pas mon répertoire habituel, mais quand on s’y colle, c’est très agréable. Ce sont les gardiens du temple qui ont fait grand tort à ce répertoire, en perpétuant des traditions éculées. Il faut dire qu’on ne rit plus des mêmes choses. Il faut dépoussiérer ces œuvres. C’est ce que fait Jacques Duparc : beaucoup de coupures dans le texte, quelques changements musicaux. Le public d’aujourd’hui est habitué au format de 1h30/2h.

-Est-ce donc à dire que c’est un spectacle de 2h environ ?

-C’est deux fois 1h20, le format d’une comédie musicale.

-Une question que je crois ne vous avoir jamais posée. Je sais que vous étiez d’abord un passionné de théâtre, et que votre rencontre avec l’opéra a été le fruit du hasard. Mais si vous n’aviez pas été chanteur lyrique, et en dehors de la comédie, qu’auriez-vous fait ?

-Je n’en sais strictement rien (rire). Quand j’étais petit, je rêvais de devenir vétérinaire. Je m’intéressais beaucoup aux animaux, et je m’y intéresse toujours beaucoup, j’en ai beaucoup à la maison. J’aurais peut-être été soigneur dans un zoo (rire). Si du moins j’avais été moins fainéant à l’école. Heureusement que j’ai eu la chance de savoir ensuite rapidement ce que voulais faire : la scène !

-Certains chanteurs, comme Roberto Alagna ou Jonas Kaufmann, sont amenés à annuler des concerts pour raisons de santé. Jonas Kaufmann affirme que la voix de ténor est la plus fragile. Pouvez-vous le confirmer ?

-Toutes les voix sont fragiles. Ce qu’il faut, c’est être raisonnable, prendre soin de sa voix, de son répertoire… Ne pas céder à certaines sirènes. Mais la voix de soprano aussi est fragile. En fait, le ténor – comme la soprano – a beaucoup de responsabilité. On peut jouer une soirée d’opéra sur une seule note. Vous pouvez chanter sublimement Turandot, si à la fin du « Nessun dorma » vous loupez votre aigu, toute votre soirée est ratée. Nos airs, nos rôles, sont généralement plus connus que ceux des autres voix. Si vous demandez à quelqu’un de vous citer les chanteurs lyriques les plus brillants, il vous citera Pavarotti et Callas. Dans les grandes stars, on trouve rarement des barytons, des basses ou des mezzo-sopranos. Mais toutes les voix sont fragiles. N’importe qui peut dérailler, n’importe quand. Il faut simplement ne pas se fourvoyer dans un répertoire qui n’est pas le sien, et avoir de bons conseils autour de soi. Pour les vedettes, je pense que la pression médiatique n’aide pas à être serein. Pour ma part, je ne suis pas sûr de les envier, d’envier leur niveau, que ce soit Alagna, Kaufmann, ou Netrebko. Je ne me crois pas assez solide pour ce type de carrière… (rire) ou pas assez malléable !

-Vous parlez de niveau. Il s’agit plus de peopolisation que de niveau artistique.

-C’est en effet cette pression médiatique. J’ai chanté avec Villazon et Netrebko à New-York. Après le spectacle, il nous arrivait de les attendre pendant deux heures : des interviews, des signatures… Ce n’est pas ma conception du métier.

-Avez-vous envie d’ajouter autre chose ?

–Je suis ravi de terminer l’ère-opérette Duffaut à Avignon par ce Chanteur. Cette production laissera à mon avis un très bon souvenir pour les dernières fêtes de Raymond. Il m’a fait un beau cadeau en me le confiant, c’est pour moi un beau challenge de le relever. Je suis heureux d’être là… (Propos recueillis par G.ad. le 21 décembre 2016) (Florian Laconi, à g., et Jacques Duparc, photo G.ad.)

 

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