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La 44e édition du Festival de piano de La Roque d’Anthéron se tiendra cette année du 20 juillet au 20 août, et la billetterie ouvrira le 16 mai à 9h. Avec les invariants qui ont conforté le succès de cet immense festival, et aussi quelques nouveautés.
Si le magnifique parc de Florans est resté longtemps propriété de la famille Onoratini, il a été racheté en 2023 par une fondation, bien décidée à pérenniser voire élargir encore l’offre du festival international de piano. Et c’est toujours à partir de ce lieu emblématique que le festival rayonne, jusqu’à Marseille et Aix, mais aussi à travers les Alpilles, le Lubéron, l’abbaye de Silvacane : 17 villes et villages, de 4 départements, avec trois nouveaux lieux, Saint-Maximin-la Sainte-Baume, Manosque et Miramas. Avec 92 concerts programmés, du 20 juillet au 20 août, dont 73 concerts payants et 13 avec orchestres, et près de 530 artistes invités de différents pays et nations, comment ne pas espérer dépasser les 65.000 spectateurs accueillis en 2023 ?
Le Festival jouera pleinement son ancrage et son rayonnement régional, en invitant pour la première fois quatre orchestres de la Région Sud : Avignon (25 juillet), Cannes (23 juillet), Marseille (21 et 22 juillet), Nice (31 juillet). Chacun avec un chef emblématique (Débora Waldman, Benjamin Lévy, Lawrence Foster, Lionel Bringuier). Jean-Pierre Serrus, maire de La Roque d’Anthéron et conseiller régional, s’est réjoui de cette heureuse configuration. Ne manque à nos yeux que l’Orchestre de l’Opéra de Toulon (site officiel), que l’on peut peut-être espérer pour l’an prochain (mais cela n’a pas été évoqué), d’autant que Victorien Vanoosten son directeur musical est lui-même pianiste. Sans oublier des phalanges extérieures.
Ce sont d’abord les grands récitals qui sont emblématiques de La Roque, sur cette belle scène du parc du château de Florans qui sait se faire intimiste, la fameuse conque accueillant de prestigieux artistes, souvent découverts ici même, comme Jean-Marc Luisada (22 juillet), l’immense Arcadi Volodos (27 juillet), Nicolaï Lugansky (28 juillet), Francois-Frédéric Guy (29 juillet), Tanguy de Williencourt (30 juillet), Katia Buniatishvili (2 août, qui, après son forfait en 2023, devrait être aussi aux Chorégies), Grigory Sokolov (3 août), l’OVNI toutes catégories Alexandre Kantorow (carte blanche le 4 août, avec notamment Liya Petrova et Victor Julien-Laferrière, et 5 août avec orchestre), Philippe Cassard (7 août), Christian Zacharian (), Adam Laloum en clôture (20 août).
Et d’autres artistes attendus se produiront en configuration symphonique, comme Maria Joao Pires en ouverture (20 juillet), Abdel Rahman El Bacha (23 juillet), David Kadouch (25 juillet), Anne Queffélec (10 août). Marie-Ange Nguci fera, elle, ses débuts de direction, du piano et du pupitre (13 août).
Parmi les étoiles montantes, on entendra de jeunes, très jeunes talents : Arielle Beck, 15 ans (22 juillet), Tsotne Zedginidze, 15 ans (24 juillet), Nathanaël Gouin (31 juillet), Nour Ayadi (1er août), Alexandra Dougan, 15 ans (6 août), Novak Defrance (12 août), Ido Zeev (13 août), Jodyline Gallavardin, qui avait ouvert la saison 2022-23 à la Scala Provence d’Avignon, et qui y avait inauguré le label éponyme (17 août), Juliette Journaux (19 août).
Les concerts famille s’étoffent avec des programmes originaux : contes de fées (1er août), musiques latines (6 août), la famille de Bach reconstituée avec Claire-Marie Le Guay et Erik Orsenna (10 août, voir notre entretien avec Claire-Marie Le Guay), enfin« Croche-pattes : les grandes prises de bec de la musique classique » (11 août).
On retrouvera le cycle baroque dans l’écrin dédié de l’abbaye de Silvacane à 18h, avec tous les grands noms : Justin Taylor (24, 30 juillet), Violaine Cochard avec la toute nouvelle coqueluche, Révélation aux Victoires de la musique, Salomé Gosselin (23 juillet), Pierre Hantaï, « le plus grand », s’enthousiasme René Martin (27 juillet), Bertrand Cuiller, récemment accueilli par Musique Baroque en Avignon (25 juillet).
On aura aussi de l’orgue, avec Bernard Foccroulle, longtemps directeur du Festival d’Aix-en-Provence (25 juillet), Pascal Marsault (4 août). Ou de la musique yiddish avec Sirba Octet, formation que nous avions également appréciée à la Scala-Provence (5 août).
Et des percussions, avec « le piano dans tous ses états » (8 août).
Ainsi qu’un grand saut dans le XXe siècle, grâce au volet « Passer au présent » (7, 8, 9 août), à la découverte d’un ou plusieurs compositeurs, en l’occurrence Florent Boffard ; on aura ainsi cette année la chance d’accueillir deux grands compositeurs internationaux, l’Allemand Jörg Wildman, né en 1973, et le Japonais Dai Fujikura, né en 1981. Après les hommages à Messiaen et Ligeti, place cette année à Shönberg, 1847-1951 (9 août).
Les Nuits du piano font leur grand retour, après trois années « blanches » : musique française (29 juillet), Mozart (14 août), ainsi que Gabriel Fauré pour le centenaire de sa mort (16 août) avec carte blanche à Renaud Capuçon (16 août).
Les ensembles en résidence auront leur journée traditionnelle le 15 août ; ils demeurent une « pépinière inouïe » ; ce sont eux qui ont permis de faire naître des Nicholas Angelich, Renaud Capuçon, Gautier Capuçon et tant d’autres ; ils forment « de grands jeunes interprètes français ».
Jazz et électro ont leur place depuis plusieurs années, aux anciennes carrières de Rognes (23, 24 juillet) ou dans le parc du château de Florans (30 juillet).
Le Festival rayonnera également sur des scènes extérieures, dans 17 communes qui accueillent de grands concerts : Eygalières (27 juillet), Gordes (28, 29 juillet), le musée Granet d’Aix-en-Provence (30, 31 juillet, 1er août), Château-Bas à Mimet (5 août), le parvis de l’église ND de L’Assomption à Lambesc (8, 9 août), l’église Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence (25 juillet), ainsi que l’auditorium du centre Marcel Pagnol… Il atteindra ainsi cette année deux autres départements sur les six qui constituent la région Sud : le Var (Miramas) et les Alpes de Haute-Provence (Manosque).
Un autre volet important, même s’il est moins visible, est la sensibilisation des jeunes publics – lycéens, collégiens – et des publics dits empêchés. Une démarche d’ouverture, avec diverses manifestations gratuites.
Notre équipe couvrira un certain nombre de concerts du festival. Nous publierons annonces, comptes rendus, et entretiens avec plusieurs artistes.
G.ad.
TARTANPION dit
Article intéressant / Cependant ce n’est pas l’église ND de L’Assomption à Lambert (8, 9 août) mais LAMBESC. Merci.
Classique dit
Merci pour votre lecture attentive. Nous rectifions. Nous espérons vous compter parmi nos fidèles lecteurs.
Cordialement