En amont des Olympiades de l’Opéra de Gordes (26-07-2024)
A chacun de nos interlocuteurs nous avons posé les mêmes questions, souvent entre deux avions ou en coulisse d’une scène prestigieuse…
1.Quelle a été votre première rencontre avec Raymond Duffaut ?
2.Quel a été votre premier projet artistique avec lui ?
3.Quel est le conseil le plus précieux qu’il vous ait donné ?
4.Quelle est sa principale qualité, et éventuellement son plus gros défaut ?
Une question subsidiaire pour Pascale Dopouridis ; la soirée va bénéficier d’une captation par France-Télévision ; sait-on déjà à quelle date aura lieu la diffusion ?
Pascale Dopouridis, directrice musique et spectacle vivant à France Télévisions, « madame MEF »
« Ma première rencontre avec Raymond Duffaut date d’août 2008, quand j’ai été nommée à cette fonction. C’a été notre première opération commune, Cavalleria Rusticana avec Georges Prêtre et l’Orchestre National, pour un direct TV des Chorégies. J’ai découvert en même temps le milieu et les Chorégies. C’était dans le cadre du direct que France Télévision diffusait tous les ans ; nous sommes tout de suite tombés d’accord sur le choix de Cavalleria. C’était un monde que je ne connaissais pas. Certes je suis musicienne, mais j’étais jusque-là adjointe au magazine. Et quant à Musiques en Fête qui ne devait être qu’unique et dont vous avez vu vous-même le lancement, il en est maintenant à la 14e édition !
S’agissant de ses qualités, Raymond a une oreille exceptionnelle pour détecter les jeunes talents, une vivacité incroyable, une énergie, une générosité, une envie de partager et de transmettre… et une formidable simplicité d’accès : c’est un grand monsieur, et pourtant il écoute, et j’ai trouvé avec lui un champ d’échange exceptionnel.
Mais comme tous les passionnés, il peut avoir des moments d’impatience, et je l’ai vu se mettre en colère ; mais c’est sa façon à lui de montrer son envie de partager… Il faut dire que le monde de la télévision et le monde des Chorégies devaient faire un chemin l’un vers l’autre, qui n’était pas immédiat. En définitive, je crois que ces 16 ans de travail et d’échange avec Raymond nous ont permis de constituer un beau duo (sourire), peut-être un des plus beaux duos d’opéra !
Enfin, pour la date de la retransmission, nous ne savons pas encore. Ce qui est certain, c’est que ce sera en « prime » sur Culturebox, sans qu’on sache la date non plus. Il faut que je retravaille avec la programmatrice, pour sélectionner les meilleurs moments. Car ce genre de projet, il faut le densifier ; il nous faut sélectionner en fonction de l’émotion que nous voulons exprimer, et du message que nous voulons laisser, au public et surtout à Raymond. Il nous faut chercher une spontanéité à la hauteur de ce qu’est Raymond lui-même.
Nous souhaitons programmer à une date symbolique, vraiment événementielle, parce que la soirée est un événement, et Raymond est un événement à lui tout seul (rire) ! Quand j’ai su que se préparait cet événement, je me suis dit qu’il était hors de question de ne pas trouver le budget pour le couvrir. Et s’il y a d’autres événements, je serai toujours là…
Il est vrai que cette soirée est véritablement exceptionnelle. Lui seul pouvait la faire. Les plus beaux ensembles des plus beaux airs d’opéras ! Nous en avons toujours rêvé à Musiques en fête, et nous n’avons jamais pu le monter. Parce qu’il fallait toutes les voix requises, les ensembles à monter : tous les quintettes, les sextuors, avec les plus belles voix, c’est un rêve ! Nous n’avions jamais pu le faire, alors que là, tous les chanteurs se sont rendus disponibles pour l’occasion. Pour nous, pour lui, pour le public, c’est le plus beau cadeau ! »
Propos recueillis par G.ad. Photo LinkedIn
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