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Cavalleria Rusticana & Pagliacci à Toulon, Carella/Fourny (4-10-2016)

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Honneur, trahison, vengeance

Direction musicale, Giuliano Carella ; mise en scène, Paul-Émile Fourny ; décors, Benito Leonori ; costumes Giovanna Fiorentini ; lumières Patrick Méeüs

Coproduction Opéra de Toulon, Opéra-Théâtre-Metz-Métropole

* CAVALLERIA RUSTICANA

Melodramma en un acte de Pietro Mascagni (1863-1945)

Livret de Giovanni Targioni-Tozzetti et Guido Menasci. Création : Rome, Teatro Costanzi, 17 mai 1892

Santuzza, Deniz Yetim ; Mamma Lucia, Marie-Ange Todorovitch ; Lola, Anna Kasyan

Turridu, Lorenzo Decaro ; Alfio, Carlos Almaguer ; Beppe, Giuseppe Tommaso ; Silvio, Charles Rice

Orchestre, Chœur et Maîtrise de l’Opéra de Toulon

** PAGLIACCI Dramma en deux actes de Ruggiero Leoncavallo (1858-1919. Livret du compositeur. Création : Milan, Teatro dal Verme, 21 mai 1892

Nedda (Colombina) Anna Kasyan

Canio (Pagliaccio), Avgust Amonov ; Tonio (Taddeo), Carlos Almaguer ; Beppe (Arlecchino), Giuseppe Tommaso ; Silvio, Charles Rice

Orchestre, Chœur et Maîtrise de l’Opéra de Toulon

La représentation du 4 octobre a été retransmise en direct par Radio Classique.

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Ces deux drames sont basés sur le même phénomène de société : l’un des conjoints trompe l’autre !

Dans Cavalleria c’est l’homme qui est volage, dans Pagliacci c’est la femme, mais les finales sont toujours marquées par la mort violente dictée par la jalousie délirante. On est au temps du vérisme et le spectacle se doit d’être dramatique à l’extrême. La musique en est du coup complètement emphatique et exprime ce paroxysme. Les artistes eux aussi doivent être hauts en couleur et nous avons eu cet après-midi un plateau de grande classe.

Deniz Yetim (soprano) est dans Cavalleria la pauvre Santuzza abandonnée par Turridu. Au début de l’acte ses aigus sont perçants, voire métalliques puis sa voix sait s’adoucir et devenir pathétique dans son aveu d’amour et c’est avec éclat qu’elle repart en hauteur pour exprimer une jalousie poignante ; à partir de là toute sa partition est donnée en puissance et avec une grande force de sentiments, elle convainc vraiment.

Marie-Ange Todorovitch (mezzo-soprano) sait comme toujours et quels que soient les rôles qui lui sont confiés appliquer son beau timbre de mezzo aux circonstances et aux sentiments à exprimer. Elle campe ici une Mamma Lucia terrifiée par la situation de son fils et compatissante à l’égard de sa belle-fille, elle est une icône de la femme sicilienne.

Lorenzo Decaro (ténor) se campe peut-être trop en posture « belcantiste » mais il en a les moyens, la conviction : que ce soit en déclarant son amour à Lola ou en repoussant  celui de Santuzza. Il nous gratifie d’airs éclatants à faire frissonner la salle qui ne s’en prive pas !

Carlos Almaguer (baryton) enchaîne avec facilité les rôles d’Afio dans Cavalleria et de Tonio dans Pagliacci. Sa carrure imposante le place immédiatement à l’aise dans les deux rôles. En Afio mari trompé donc assoiffé de vengeance, il clame sa fureur avec une voix forte, bien plantée et ferme.  Puis en Tonio le bossu il sait être aussi perfide qu’un Iago, préférant créer le drame plutôt que de voir échapper celle qu’il convoite avec des pulsions incontrôlables. Dans le prologue de Pagliacci, il annonce le spectacle avec une puissance flamboyante.

Badri Maisuradze (ténor) joue le rôle de Canio (Paillasse). Tout en force, sa présence imposante soutient une ligne de chant terriblement virile, il a une voix de ténor limite baryton qu’il sait mener jusqu’aux larmes dans son désarroi et qu’il impose avec vaillance dans la scène finale où il accomplit son double crime vengeur avec de lancer dans un hurlement le fameux : « La commedia è finita »! et de crouler sous les applaudissements !

Anna Kasyan (soprano) comme Carlos Almaguer tient aussi deux rôles. Elle est Lola dans Cavalleria, rôle court mais bien présent qui lui permet de se chauffer pour éclater dans Pagliacci en Nedda. Elle fait merveille dans son duo avec l’amoureux Silvio puis lorsqu’elle repousse avec mépris l’impulsif Tonio et enfin lorsqu’elle affronte au final son mari Canio (Paillasse). Dans chaque situation sa voix bien projetée place fièrement ses aigus, son jeu de scène est très juste, frais, libre et approprié.

Charles Rice (baryton) est l’amoureux Silvio que l’on regrette de voir si peu tant son chant est persuasif, plein d’aise et de jeunesse conquérante.

Giuseppe Tommasso (ténor) est l’arlequin Beppe, rôle également très court mais qui convainc par son timbre pur et sa belle pantomime.

Physiquement totalement investi dans sa direction Giuliano Carella  a su faire exprimer à l’orchestre cette musique vériste qui passe par de grandes phrases larmoyantes appuyées souvent par les violoncelles pour annoncer la douleur et la souffrance, réservant les passages emphatiques pour annoncer les drames qui se préparent. Attentif à tous, il a conduit cette partition avec fougue et passion.

Dans les chœurs, si le pupitre des hommes est très cohérent, il n’en est pas de même avec le pupitre des femmes qui pêchent par indiscipline et ne savent pas ce qu’est un chœur homogène où l’on ne doit entendre qu’une seule voix ! Il faut féliciter la maîtrise et les enfants qui s’investissent totalement dans le rythme et donnent une belle fraîcheur à la scène du spectacle final.

Paul-Emile Fourny assume les deux mises en scène. Le décor de Cavalleria est surprenant : le plateau est très minéral, très garrigue : une plaque rocheuse recouvre la scène et les acteurs prudents ont tendance à regarder où poser le pied compte tenu de ce relief accidenté !

Mais l’effet produit est beau et original lorsqu’un voile au décor de pierre se dresse pour symboliser l’extérieur de l’église où les villageois se retrouvent pour la messe.

Ce même décor est moins esthétique dans Pagliacci : il est couvert d’immondices et de déchets de vêtements  ce qui tendrait à faire penser que nous sommes au Caire chez Sœur Emmanuelle car les villageois avec bâtons et sacs trient ce qui peut être récupéré…  c’est dommageable car si ces villageois ne sont pas riches ils n’en sont pas pour autant réduits à vivre sur une décharge. Les costumes faits de pièces trouées multicolores sont à l’unisson.  Heureusement pour sauver cette incongruité l’idée de faire jouer la pièce de théâtre par des marionnettes est pleine de bon sens et d’originalité : Ce sont les solistes eux même maquillés à outrance qui semblent suspendus et manipulés depuis les cintres. Ils nous offrent une scène de tréteaux d’une efficace réalité, là on est en plein vérisme !

Le public lui-même prend trop part au spectacle en applaudissant à n’importe quel moment pendant les chants et coupant aussi les finales musicales ; il semble confondre spectacle lyrique et concert de jazz, marque d’enthousiasme certes mais malheureusement inappropriée. (Duo 84) (Photos Arnaud Hussenot, Opéra de Metz).

 

 

 

 

 

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