Vent de jeunesse sur le vérisme
Opéra Confluence Grand Avignon, vendredi 6 mars 20h30, et dimanche 8 mars 14h30. Durée 3h
Cavalleria Rusticana, mélodrame en un acte de Pietro Mascagni. Livret de Guido Menasci et Giovanni Targioni-Tozzetti d’après le roman de Giovanni Verga
Pagliacci, opéra en un prologue et deux actes de Ruggero Leoncavallo. Livret du compositeur
Direction musicale, Miguel Campos Neto. Mise en scène, Eric Pérez. Scénographie, costumes, David Belugou. Lumières, Joël Fabing
Cavalleria rusticana
Santuzza, Chrystelle di Marco*. Lola, Ania Wozniak*. Turiddu, Denys Pivnitskyi. Alfio, Dongyong Noh*. Lucia, Gosha Kowalinska
Pagliacci
Nedda, Solen Mainguené*. Canio, Denys Pivnitskyi. Tonio, Dongyong Noh*. Beppe, Jean Miannay*. Silvio, Jiwon Song
Chœur et Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon
Orchestre Régional Avignon-Provence
En coproduction avec le Centre Lyrique Clermont-Auvergne, l’Opéra de Massy, l’Opéra de Reims et Opéra Eclaté – Festival de Saint-Céré
*Lauréats du 26e Concours international de chant de Clermont-Ferrand
Une distribution très jeune (les lauréats du concours international de Clermont-Ferrand) pour ces deux chefs-d’œuvre du vérisme, liés par le drame de l’amour et de la jalousie fatale.
On programme généralement ensemble Cavalleria rusticana de Mascagni (1889) et Pagliacci de Leoncavallo (1892), deux opéras très brefs illustrant le vérisme italien. La fête religieuse qui sert de toile de fond à chacun des deux (Pâques et la fête mariale du 15 août) souligne en l’exacerbant l’atroce brutalité des deux drames.
« Chevalerie campagnarde » est l’œuvre d’un compositeur quasi débutant (27 ans). Dans un village italien près de Naples au XIXe siècle, sur fond de célébrations pascales (chants, orgue…), s’opposent et se déchirent dans leur terrible acuité, autour du jeune paysan Turridu tout juste démobilisé, des passions d’amour et de jalousie qui le conduiront à la mort.
L’action de « Paillasse », elle, se passe en Calabre, sans doute inspirée d’un fait divers tragique : le comédien d’une troupe ambulante, aveuglé par la passion, tue sa femme et l’amant de celui-ci. Tragique confusion entre la réalité et la fiction, le réel et virtuel. Et si la « réalité virtuelle », troublant oxymore du XXIe siècle, ravivait cette histoire toujours aussi brûlante ?
D’autant que la distribution sera portée par de jeunes interprètes, lauréats du récent concours de chant de Clermont-Ferrand. Ils donneront sans doute voix et chair nouvelles à ces deux œuvres emblématiques. (G.ad.)
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