Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence, samedi 17 février 2024 à 15h00
Ensemble à vents Anima Eterna Brugge ; Antoine Pecqueur, présentation et animation
Tatjana Zimre et Stefaan Verdegem, hautbois. Lisa Shklyaver et Odilo Ettelt, clarinettes. Carles Vallès et Clemens Schlemmer, bassons. Antoine Pecqueur, contrebasson. Pierre-Antoine Tremblay et Martin Mürner, cors
Ludwig van Beethoven (1770-1827), Sonate n°8 pour piano en do mineur, op.13 « Pathétique », 1er mvt, allegro molto e con brio. Ludwig van Beethoven, Symphonie n°7 en la majeur (1812). Arrangements pour 9 instruments à vent
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C’est à un « Concert Famille » que nous avons assisté ce samedi après-midi, dans la salle du Grand Théâtre de Provence fort bien remplie, en grande partie de parents et enfants. Présenté au micro par le journaliste et bassoniste Antoine Pecqueur, il s’agit d’un concert à visée pédagogique, qui peut intéresser toutefois petits et grands. L’effectif orchestral est en effet réduit à neuf instruments à vent, soit quatre paires de hautbois, cors, bassons et clarinettes, augmentées d’un contrebasson placé au centre.
Le programme, consacré à Beethoven, commence avec le premier mouvement de la Sonate n°8 pour piano, d’une séduction sonore tout de même limitée pour l’auditeur qui a l’ouvrage bien dans l’oreille. Une sonate pour piano, sans piano donc (!), dont la partie de soliste est prise tour à tour par le cor, le hautbois, la clarinette, ce dernier instrument nous paraissant développer la virtuosité la plus fluide parmi les musiciens.
Mais le morceau de choix de l’après-midi est la Symphonie n°7, qui est présentée, analysée, commentée, avec souvent un humour bienvenu, par Antoine Pecqueur. Un écran est placé en fond plateau, tandis qu’un caméraman filme en direct, les musiciens étant régulièrement appelés tour à tour en avant-scène pour présenter leur instrument, des instruments d’époque de la formation Anima Eterna Brugge. Le public est aussi invité à se lever pour de petites séances de clapping, tapant des mains lors de courtes séquences d’apprentissage rythmique. Le deuxième mouvement de la symphonie, le plus connu, fait même l’objet de la projection d’un extrait du concert de Johnny Hallyday en 1990 à Bercy, où « l’idole des jeunes » disait un texte sur ce fond musical.
Contrairement à ce que son intitulé « allegretto » pourrait nous faire penser, ce deuxième mouvement évoque bien plus une marche solennelle, voire funèbre, assez fidèlement transcrite ici par les deux bassons et le contrebasson. Le troisième mouvement en « scherzo » est l’occasion d’un petit sondage dans la salle, le micro passe, et plusieurs spectateurs donnent un seul mot pour caractériser au mieux les premières mesures entendues : « joie, allégresse, folie… » reviennent régulièrement. Le dernier mouvement en « Allegro con brio » produit là encore une richesse de son et une ampleur limitées par rapport à un orchestre complet, mis à part sans doute les moments où les deux cors jouent à plein. Mais l’important est la visée pédagogique du concert, en espérant la naissance de vocations parmi les plus jeunes.
F.J. © I.F.
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