Un tout nouveau festival en Luberon, en pays d’Apt, où les musiques du monde ont déjà trouvé leur public
Vendredi 23, samedi 24, dimanche 25 août 2024. Goult (84), près d’Apt
Aqui Festival, 1e édition. Site officiel. Musiques du monde
- Vendredi 23 août 2024. Piers Faccini & Malik Ziad (en remplacement de Ballaké Sissoko empêché), Concert en duo d’un maître de la Kora et d’un songwriter, guitariste folk. Papatef, concert-performance ; Cyril Atef aux percussions, drum machines, platines et chant
- Samedi 24 août 2024. Collectif Evolves, danse contemporaine, hip-hop. Chloé, live, musique électronique versatile et hors normes.
- Dimanche 25 août 2024. Timothée de Fombelle, Rencontre littéraire « Comment naissent les histoires ? ». Le Règne animal, cinéma sous les étoiles en présence de l’équipe du film. Bal de clôture Yeah !: DJ set par Nicolas Gallini, co-fondateur du Festival Yeah.
Contact : aqui@aquifestival.com. Tél : +33 6 45 56 52 90
Aqui, c’est un tout nouveau festival, une belle surprise surgie en cette fin d’août dans le paysage vauclusien – et il trouvera place l’an prochain dans notre (déjà) longue liste des festivals de la région Sud-Paca -. Aqui comme « ici » en langue provençale, car lancé par des gens d’ici, des Goultois qui ont rêvé d’un moment de musique, de danse, de cinéma, de littérature, de cultures partagées, en toute générosité. Un vrai bonheur ! Tout y est : une programmation chaleureuse, ouverte sur le monde, des artistes au top, un lieu magique, de la convivialité, le tout porté par des bénévoles très investis. Pour décor : l’esplanade du moulin de Jérusalem, tout en haut de village, et le ciel étoilé. Dès 18h30, le lieu s’anime, les familles, les grappes d’amis peuplent les transats et les tables, grignotent les spécialités des food-trucks et sirotent la cuvée spéciale « Aqui » des viticulteurs du coin. Portant le T-shirt « Aqui », on croise l’acteur et réalisateur Clément Sibony, Goultois d’adoption et artiste invité qui a eu carte blanche pour concocter la programmation, en conversation avec Romain Duris, venu en ami.
Sur scène, Piers Faccini, connu pour son folk-blues nomade, ouvre le bal avec un blues malien. On ne pouvait rêver plus belle entrée en matière, ni mieux résumer le goût de l’échange qui nourrit ce festival nouveau-né. Piers Faccini, italo-anglais établi dans les Cévennes, salue ainsi son complice Ballaké Sissoko, qui a dû renoncer à être là pour un concert en duo, appelé au Mali pour raisons familiales. Le bluesman installe un univers musical tout en finesse, en mélanges, auquel se joint l’Algérien Malik Ziad, complice de musique et d’amitié, accompagné de ses instruments traditionnels, guembri et mandole. Cordes et voix se mélangent pour explorer des horizons ouverts, voyageant d’une tarentelle italienne aux rythmes gnawas proches de la transe. Une musique qui parle au cœur, à l’âme.
Deuxième soir, même décor, et cette fois-ci c’est le collectif Evolves qui entre en scène. Ils sont quatre danseurs et danseuses, et dès les premières secondes leur présence vous sollicite : regards, gestuelle, virtuosité et sincérité sont les principaux atouts de ce groupe arlésien qui conjugue allègrement danse hip hop, contemporaine, classique et danse-théâtre. En deux pièces époustouflantes, « Je suis » et « Hallelujah », sur des airs de chanson française et des musiques bigarrées, ils portent un message de tolérance, d’amour de la différence, et vous viennent vous toucher au cœur.
La troisième soirée accueillait l’écrivain Timothée de Fombelle pour une rencontre littéraire, et une projection du Règne animal en présence de Romain Duris. Et parce que dans « festival » il y a « fête », chaque soirée se prolongeait tard dans la nuit façon fiesta avec Papatef, DJ Chloé et DJ Nicolas Galina. Entrée en scène réussie donc pour ce nouveau festival qui a du sens et du cœur. En attendant l’édition 2025, les Goultois nous promettent des événements hors saison, dans des lieux remarquables autour du village. On est impatients d’en savoir plus…
C.I., texte et photos
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