En toute intimité et simplicité…. mais qualité
Les grands festivals d’été se suivent (Aix-en-Provence, Avignon et les Musicales du Luberon viennent de se terminer, pour ne citer qu’eux), ou se croisent (les Chorégies et La Roque-d’Anthéron continuent, Lacoste vient de s’ouvrir), ou s’annoncent (les Quatuors à cordes du Luberon, Durance-Luberon et le lyrique à l’Empéri commenceront dans quelques jours). Certains sont plus médiatisés, d’autres plus discrets. Mais si l’on peut appeler « grand » un festival marqué par l’exigence ambitieuse des directeurs artistiques et par la qualité de la programmation, alors le festival de musique de chambre de Salon-de-Provence (site officiel ) mérite bien d’en être.
Organisé depuis trois décennies par le pianiste Eric Le Sage, le clarinettiste Paul Meyer et le flûtiste Emmanuel Pahud, ce festival, à travers de très beaux lieux patrimoniaux du pays d’Aix et Salon (à Salon, château de l’Empéri, église St-Michel, abbaye de Sainte-Croix et temple Portail Coucou ; à Aix-en-Provence, Conservatoire Darius Milhaud), réunit sur presque deux semaines quelques-uns des meilleurs solistes et chambristes internationaux. Et, si les concerts prestigieux du soir au château de l’Empéri ont établi durablement sa renommée, il y a aussi une vie musicale avant et après l’Empéri : rencontres matutinales ou vespérales, rendez-vous presque improvisés en toute intimité avec tel pianiste en tenue de vacances… Le dossier de présentation, sur un ton enjoué voire désinvolte (« Cool et quali, c’est le crédo de Salon »), souligne la complicité qui lie tous les artistes de ce festival avec les organisateurs, eux-mêmes artistes reconnus, et qui signe son ambiance particulière, dans un rapport privilégié que partagent les spectateurs eux-mêmes.
Mais la Covid est passée par là, comme partout. Le public se fait partout prier, avec 20% de fréquentation en moins partout, dans le spectacle vivant comme au cinéma.
C’est ainsi que l’on ne peut guère rester indifférent à cette invitation du Festival de musique de chambre de Salon-de-Provence, où la légèreté cache mal l’inquiétude : « Si vous venez plus, nous on vient plus non plus » (sic)…
D’autant que le programme annoncé promet de beaux moments. Avec possibilité de pass10 ou pass20, et même une formule spéciale : « En cette épisode de crise, vous êtes nombreux à renoncer à sortir. Ça fait mal au cœur. Cette formule peut peut-être vous intéresser ! »
Tout le (riche) programme sur le site officiel et réseaux sociaux.
G.ad.
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