Le ciel hésitait entre grand bleu et nuages menaçants, en ce 12 mai 2023 où se tenait, dans l’ancien château du marquis de Sade à Lacoste, la conférence de presse du Festival, jusque-là appelé « festival de Lacoste », et qui prend officiellement le nom-hommage de Pierre Cardin… que beaucoup lui donnaient déjà spontanément. Rodrigo Basilicati-Cardin, le neveu qui a dynamiquement pris la succession lors de la disparition du maître le 29 décembre 2020, affirme être très soucieux de « la marque » de haute couture qu’il consacre son année et son énergie à conforter aux quatre coins du monde. Ce qui ne lui a donc pas permis de proposer cette année une création, qu’il aurait souhaitée comparable à l’improbable dialogue, en 2022, entre Saint-Exupéry et Romain Gary. Saluons cette volonté de création, qui est originellement dans l’ADN des festivals, et que la plupart d’entre eux balaient allègrement d’un coup de billetterie !
Pour cette 23e édition, ce sont donc des spectacles déjà vus, ou récemment, ou déjà rodés voire « bien consolidés » suivant l’expression du directeur artistique.
On trouve donc, cette année encore, les 4 grands volets qui ont fait le succès du Festival, par ordre d’importance décroissante : le 23e Festival multi-artistique (du 25 juillet au 5 août), le 3e festival de cinéma musical (1er au 6 août), le prix du court métrage musical, enfin 3 expositions d’artistes lauréats.
Cinq dates sur une dizaine de jours dessineront un festival plus homogène que spectaculaire, misant sur des valeurs artistiques sûres. Pas de Depardieu ou Adjani, mais deux ballets, deux concerts (classique et variété) et de l’humour constituent une belle palette.
Après une ouverture par l’humour de Verino, « jamais vulgaire, et c’est ce que j’apprécie en lui » (25 juillet, 21h30), deux concerts ouvrent et ferment respectivement le reste de la programmation. Une jeune violoniste ukrainienne, Anastasyiya Petryshak présentera son CD récemment sorti, accompagné du pianiste italien Lorenzo Meo (27 juillet, 21h30). Talisco viendra, lui, en tournée et en fin de festival, avec ses musiques aussi cosmopolites que lui, « virtuose de la scène pop-rock » (5 août, 21h30).
En cœur de festival, deux ballets. « Mon oncle tenait beaucoup au ballet, et moi aussi je tenais à le réintroduire », affirme Rodrigo Basilicati-Cardin ; Jean-Pascal Hesse, chargé de la communication depuis de longues années, souligne qu’il s’agit de « deux compagnies régionales », et non des moindres : la compagnie Prejlocaj, installée à Aix-en-Provence, qui présentera « Gravité » créé en 2018 mais évidemment réadapté au lieu (31 juillet, 21h30), et la compagnie Julien Lestel, de Marseille, qui évoquera la grande figure de Rodin (3 août, 22h).
Les 6 dates de la semaine cinématographique se partagent équitablement entre 3 films récents (moins de 5 ans) et 3 films déjà devenus des classiques au siècle dernier, tous programmés à 21h30 : Rocketman (2019, mardi 1er août), A star is born (2018, mercredi 2 août), Yesterday (2019, jeudi 3 août), puis Sister act (1992, vendredi 4 août), The Bodyguard (1992, samedi 5 août), The blue Brothers (1980, dimanche 6 août).
Suivra le prix du court métrage musical.
Enfin, en parallèle à cette riche programmation, 3 artistes lauréats du prix Pierre Cardin de l’Académie des beaux-arts, de l’Institut de France, seront exposés au château de Lacoste dès le 15 juillet 2023.
G.ad.
Une grande pointure s’ajoute au programme initial….
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