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Entretien avec Héloïse Gaillard, hautbois baroque, 2019

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Flûtiste et hautboïste au talent salué par divers prix et distinctions, Héloïse Gaillard est première soliste dans plusieurs des meilleurs orchestres baroques, comme le Concert Spirituel, les Talens Lyriques, le Concert d’Astrée… Membre de l’ensemble Amarillis depuis sa création (1994), elle en est la directrice artistique.

Elle enseigne le hautbois baroque au sein du département de musique ancienne d’Aix-en-Provence et donne de nombreuses classes de maître.

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Dans le cadre de sa saison 2018-2019, Musique Baroque en Avignon reçoit l’Ensemble Amarillis et Mathias Vidal pour un programme Rameau.

 

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-Héloïse Gaillard, c’est vous qui vous êtes proposée pour nous présenter le concert Rameau que vous allez donner le 28 avril 2019, avec l’Ensemble Amarillis et le ténor Mathias Vidal (notre entretien ici), dans le cadre de Musique Baroque en Avignon.

-En tant que directrice artistique de l’Ensemble Amarillis, au sein duquel je suis aussi hautbois baroque, c’est moi en effet qui conçois et réalise les projets… et qui en parle ensuite (sourire).

-Le programme Rameau est lié au CD que vous avez enregistré en 2014, je crois ?

-C’est bien le CD Rameau, que nous avions enregistré à La Courroie, à Entraigues-sur-la-Sorgue près d’Avignon (une ancienne friche gérée comme lieu musical par Alice Piérot, sa complice d’Amarillis et du Concert Spirituel, et Chantal de Corbiac), pour le 250e anniversaire de la mort de Jean-Philippe Rameau (1764). C’était donc en 2014, une commande du Centre de Musique Baroque de Versailles, et j’étais chargée de la direction artistique. Je connais Mathias Vidal depuis longtemps, Amarillis a une longue complicité amicale et musicale avec lui, sa participation s’imposait d’évidence. Mathias est notre haute-contre national, un haute-contre à la française ; c’est un ténor qui a beaucoup d’aigus, qui rejoint presque la tessiture de haute-contre. Nous avons donc choisi de mêler dans le programme des pièces instrumentales avec deux concerts de clavecin concertant, deux dessus, et une viole.

-Et pour la voix ?

-Nous avons deux cantates, qui sont des opéras miniatures, de petits drames. Tout d’abord Orphée, dans l’épisode où le héros remonte des Enfers, avec l’injonction, comme on le sait, de ne pas se retourner au risque de perdre Eurydice ; c’est un récit accompagné, très expressif, où le personnage est aux prises avec ses tourments et ses doutes, puis sa douleur. Ensuite c’est la cantate du berger Myrtil, tirée de Virgile, qui va devoir se sacrifier pour une belle bergère nommée… Amarillis : au passage, un petit clin d’œil à notre ensemble. C’est Diane qui impose au berger ce sacrifice. Ces deux cantates, toutes deux tirées de la mythologie antique, célèbrent l’amour. Car Rameau, qui était par ailleurs un personnage sévère, a célébré l’amour et la folie, qui sont d’ailleurs intimement liés, dans toutes ses œuvres. Amour, folie et sensualité. Tout cela, souvent chanté par une soprano, nous avons choisi de le confier au timbre de Mathias. Car ces œuvres ont été créées pour une voix de ténor ; et Mathias a le timbre puissant et velouté qui convient, avec une diction magnifique.

-Je présume que ce programme a tourné, et qu’il continue ?

-A la suite du CD, sorti en automne 2014, nous avons tourné, jusqu’en Russie, et nous avons continué ; il est prévu aussi une tournée au Canada en 2021. C’est vraiment le fruit d’une collaboration, d’une complicité amicale et musicale.

-Parlez-nous aussi des pièces instrumentales.

-Ce sont des pièces pour clavecin, qu’on a réinstrumentées, notamment dans le 2e Concert.

-C’est vous qui avez réinstrumenté ?

-Oui, c’est l’Ensemble qui a fait la transcription. La base est le clavecin concertant. En fait, il s’agit plutôt d’arrangements, pour la formation flûte, violon, viole, clavecin. Il en existe plusieurs versions, pour sextuor, ou seulement clavecin… A l’origine, les pièces sont écrites pour viole à 8 cordes, un instrument rarissime aujourd’hui, dont il n’existe que quelques spécimens. Vous savez, à l’époque tout était beaucoup moins figé ; on réécrivait les œuvres pour d’autres formations ; Rameau lui-même a réécrit, et il a utilisé plusieurs de ces thèmes dans ses opéras. On avait une véritable liberté d’instrumenter, dans les cantates aussi. J’ai choisi l’intervention du hautbois pour les couleurs qu’il donne, et du violon pour souligner les affects et la trame narrative.

-En quoi le hautbois baroque diffère-t-il du hautbois d’aujourd’hui ?

-Il a seulement deux clefs. Sa technique digitale est donc proche de la flûte à bec ; mais il a des couleurs, et moins d’homogénéité, plus de variété dans le rendu ; on distingue bien les notes faibles et les notes fortes, et c’est inhérent à la facture de cet instrument. Ce qui donne un son doux, velouté. L’instrument a été inventé en France, à la fin du XVIIe siècle, à l’époque de Lulli, pour une famille de hautboïstes, pour les intégrer aux Vingt-quatre Violons du Roy, et pour en faire également un instrument de chambre. D’abord instrument de plein air, il est devenu ensuite plus soliste et concertant, pour être ensuite très prisé dans la première moitié du XVIIIe siècle. Les Français l’appréciaient particulièrement, mais aussi les Italiens, comme Vivaldi ou Cimarosa, ainsi que les Allemands, avec Bach, Telemann ou Haendel. Mais ce n’est pas un instrument de transition, c’est un instrument abouti, jusque dans les années 1770, avec Mozart et Haydn. C’est au XIXe siècle qu’il verra une grande évolution.

-Amarillis est une formation variable ; pour ce programme, c’est la formation « de base » ?

-Suivant les programmes, nous avons de deux à dix-sept musiciens, avec instruments et/ou voix. Parfois aussi ce sont des programmes scénographiés, que je conçois également. Nous cultivons la fidélité. Ainsi, à l’automne nous reviendrons à la Courroie, avec notamment Stéphanie d’Oustrac, qui a déjà chanté deux fois Médée avec nous, ainsi que Didon. Nous avons travaillé aussi avec Patricia Petibon.

-D’autres projets, peut-être ?

-Pour ces 25 ans d’Amarillis, nous préparons quelques festivités. Ce sera une création en juin (du 22 au 25), à Angers, puis à l’abbaye de Noirlac, puis à Sablé. Angers est une ville dont nous sommes les ambassadeurs artistiques. Avec le programme Rameau, La Roche-sur-Yon puis Avignon puis Rennes. En septembre-octobre, ce sera une tournée pour le CMBV. Beaucoup de rendez-vous importants. Nous préparons aussi une compilation, un CD de deux coffrets, une sorte de voyage que j’ai conçu à partir de nos dix-huit… oui, déjà dix-huit CD.

-Le nom de l’Ensemble Amarillis est bien inspiré par la bergère de la mythologie ?

-Oui, cette bergère devenue muse a inspiré de très nombreux librettistes baroques, et peut-être l’une de nos premières pièces, par Caccini en 1602, dans ses Nuove musiche. Il était alors en porte-à-faux avec la musique de la Renaissance. Auparavant on s’intéressait plutôt au texte, aux mots, comme chez Campra. Mais l’amaryllis, avec un y, c’est aussi une fleur…

-Une fleur aux couleurs éclatantes, comme la musique baroque.

-Une fleur avec une tige principale, et plusieurs fleurs qui s’épanouissent à partir de cette tige fédératrice : une métaphore de la musique de chambre, qui permet à chacun des solistes de faire s’épanouir ses propres couleurs, des couleurs vives et expressives, avec des contrastes essentiels, pour créer des émotions.

-Enfin, si vous n’aviez pas été ce que vous êtes, qu’auriez-vous aimé être, ou faire ?

-Je sais déjà que la musique est essentielle à ma vie. Je n’aurais pas pu vivre sans elle, même si j’aime énormément la littérature et tous les autres arts. J’aime raconter des histoires. Peut-être des liens avec les livres ? Mais j’aime aussi beaucoup cuisiner. J’aime associer tous les ingrédients pour créer une histoire. Tous les sens sont très liés entre eux. J’aime mêler des spectacles littéraires, décloisonner, voir évoluer la forme du concert… Que tous les sens soient mis en éveil. (propos recueillis par G.ad., avril 2019)

 

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